L’attente qui dure…

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Les habitants du quartier 1er Novembre de la ville d’El-Esnam lancent un appel aux autorités de wilaya pour “intervenir et mettre fin au calvaire de dizaines de familles”.

Ces habitants avouent qu’ils vivent dans des conditions très difficiles, qu’ils qualifient de “primitives”. Pour illustrer cette situation, les mêmes habitants indiquent que les familles sont logées dans des taudis datant de l’ère coloniale, dépourvus des moindres conditions de vie digne. Pour eux, ces bicoques sont inhabitables et qu’il est de nos jours inconcevable de voir des familles avec femmes et enfants y évoluer. «Nous menons une vie dure dans ces taudis qui manquent de tout. Et cela fait des décennies que nous vivons dans de telles conditions et ce calvaire n’est pas prêt de finir», déclare d’un air dépité un jeune père de famille. Les habitants de cette cité de regroupement datant du colonialisme français avouent avoir frappé à toutes les portes pour attirer l’attention des autorités sur les conditions “misérables” dans lesquelles ils évoluent. Mais en vain. «Nous avons adressé des requêtes au Premier ministre, au ministre de l’Habitat, à celui de l’Intérieur, au wali et au chef de daïra pour parler de notre cas. Mais notre situation n’a pas bougé d’un iota», expliquent les habitants de cette cité. Evoquant l’épisode pluvieux qu’a enregistré la wilaya depuis jeudi dernier, les habitants font savoir que les baraques qu’occupent plusieurs familles ont été littéralement inondées par les eaux pluviales. «Les taudis que nous occupons sont transformés en piscines en raison des infiltrations des eaux de pluies qui ont submergé la plupart des maisons durant les journées de jeudi et vendredi derniers», témoigne un habitant du quartier. Celui-ci indique aussi que tout le quartier a été inondé par les eaux de pluie qui se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi et les voies d’accès sont devenues impraticables. «Les ruelles du quartier sont transformées en bourbier. Les mares d’eaux stagnantes y sont partout. Situation qui a compliqué le déplacement des habitants et l’accès à leurs domiciles», confie-t-on. Les mêmes habitants rappellent qu’une opération de recasement a été menée par les services de l’APC au début de l’année en cours au niveau de la cité du 1er novembre et à l’issue de laquelle 27 familles ont pu être relogées dans de nouveaux appartements. Selon eux, pour le reste des familles au nombre de 35 qui occupent toujours les lieux, il a été décidé de leur attribuer des lots de terrain pour reconstruire après la démolition des anciennes baraques. Mais à nos jours, aucune décision n’a été remise aux habitants. Pourtant, nous ont indiqué récemment des habitants de cette cité «la liste des bénéficiaires de ces lots à bâtir a été validée par les services de la wilaya, de daïra et de l’APC». En attendant la «libération» de ces décisions, les habitants continuent de vivre dans des conditions difficiles et précaires. Il est utile de rappeler que cette cité de regroupement a été crée dans les années 50 par l’armée coloniale pour recaser des habitants de D’hous.

Djamel M.

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