La municipalité rurale de M’Kira enregistre un grand manque en matière de sécurité.
En 2007, un projet de réalisation d’une brigade de gendarmerie dans cette localité était accepté, mais, il n’a pas été concrétisé. «Il y a eu une délibération au sujet de l’affectation d’un terrain au profit de ce corps de sécurité. Cependant, en 2012, au moment où il fallait lancer les travaux, il y eut une opposition. Un citoyen a établi deux actes de possession du terrain en question. Depuis, le projet est aux oubliettes», nous confiera, M. Rabah Medjahed en sa qualité de maire. Et de poursuivre: «certes, la gendarmerie nationale de Tiz-Gheniff fait des rondes comme ce fut le cas le jour où les gendarmes ont effectué une opération coup de poing au sein des milieux de la drogue. Mais, nous aimerions avoir une unité sur place.» Effectivement, dans cette commune rurale, de nombreux vols sont enregistrés poussant même les commerçants à se plaindre auprès du chef de daïra. Ils avaient même observé en 2014 une journée « ville morte » pour exiger leur sécurité et celle de leurs biens. Dernièrement, lors de sa visite sur les lieux, le wali de Tizi-Ouzou a été interpellé à ce sujet. «Nous avons sollicité M. le wali de faire quelque chose», ajoutera notre interlocuteur. Depuis le démantèlement du cantonnement de la garde communale en 2011, le centre-ville est livré à lui même. Les stationnements anarchiques génèrent de fréquents problèmes entre les commerçants et les automobilistes. «Parfois, les automobilistes garent leurs véhicules des deux côtés de la route. Cela provoque des embouteillages monstres et nous gêne aussi», signalera un commerçant de la rue principale. Les élus de l’APC souhaitent qu’une brigade de gendarmerie soit créée dans leur municipalité. «L’ancien siège de l’APC est occupé par des gendarmes. Mais, ces derniers sont là pour une autre mission. Ils ne peuvent sortir pour d’autres affaires dépassant leur mission. Nous souhaitons qu’ils aient la qualité de police judiciaire. Nous espérons qu’on entende nos appels pour avoir notre brigade», nous dira un autre membre de l’exécutif. En tout cas, les responsables locaux font de ce problème de sécurité une priorité dans leur agenda.
Amar Ouramdane.