Des récoltes endommagées à M’chedallah

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Après trois semaines de beau temps durant lesquelles les villageois de la plupart des communes de la daïra de M’Chedallah ont profité au maximum pour la récolte d’olives, voilà que le mauvais temps se manifeste de nouveau ces derniers jours avec un déchaînement des éléments naturels. En effet, de violentes bourrasques de vents qui ont dépassé les 70 km/h, des pluies diluviennes et d’importantes chutes de neige à partir de 1000 mètres d’altitude ont été enregistrées un peu partout aux quatre coins de la daïra. Ces perturbations atmosphériques ont comme d’habitude provoqué sur leur passage divers dégâts, notamment les olives que la tempête de vent a achevé de jeter par terre sous les oliviers rendant ainsi la tache plus difficile aux malheureux paysans qui se voient contraint de ramasser les grains un par un. Un procédé très pénible en plus de perdre une bonne partie de cette récolte qui forme un tapis épais par terre. Il s’est cependant produit un phénomène qui va sans nul doute réduire les pertes : il s’agit des grains déshydratés que ces averses de pluies ont ravivés et qui reprennent des formes même détachés de l’arbre. Les propriétaires des huileries encouragent les paysans à ne pas négliger ces grains qu’ils pensent perdus en affirmant qu’il produisent de l’huile et que leur rendement est important. Les dégâts, quant à eux, n’ont pas seulement concerné les récoltes d’olives, même les infrastructures routières ont subi de nouveaux dégâts à cause des débordements des crues sur la chaussée, fragilisant sensiblement la couche d’asphalte, notamment dans les deux communes de haute montagne de Saharidj et Aghbalou. C’est devenu une habitude de voir ces agressions à répétition, et ce, à cause d’un manque flagrant d’entretien. Les raisons sont à chaque fois les mêmes. Il s’agit de l’obstruction des ouvrages de drainage des eaux pluviales sur la plupart des réseaux routiers. A ces débordements s’ajoutent des chutes de rochers et coulées de boue sur ces routes tels que le tronçon de la RN30 entre Saharidj et Tizi N’koulal et la RN15 entre Takerboust et le col de Tirourda. Il y a lieu de signaler que les nombreux points noirs sur ces deux routes qui relient Tizi-Ouzou à Bouira, recensés depuis plus de deux (2) ans, ne sont toujours pas pris en charge et prennent de l’ampleur à la moindre chute de pluie ou de neige.

Oulaid Soualah.

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