L’éclairage public dans la commune d’Ath Laâziz, au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se trouve dans un état défectueux. En effet, selon les habitants de Bezzit-haut, un quartier populeux du chef-lieu communal, le réseau en question est inopérant depuis plus de trois mois et aucune opération de réfection n’est entreprise pour y remédier. «Tout le quartier est plongé dans le noir dès la tombée de la nuit. Ce qui rend tout déplacement impossible. Aussi, cette obscurité expose la vie des habitants aux dangers et laisse installer un climat d’insécurité», témoigne un habitant de Bezzit-haut. Et d’ajouter : «Cette situation perdure depuis maintenant plus de trois mois et elle ne suscite aucune réaction de la part des responsables locaux». Devant cette situation, les habitants s’interrogent sur l’utilité des pylônes installés et des sommes colossales investies dans la réalisation de ces réseaux si des opérations d’entretien ne sont pas menées régulièrement pour assurer la bonne marche de cet éclairage. «Ces pylônes sont supposés éclairer les rues et contribuer à la sécurité des citoyens. Il faudrait, donc, veiller à la réfection du réseau lorsque celui-ci tombe en panne. S’ils font partie des éléments de décor, comme c’est le cas dans les quartiers du chef-lieu, autant les enlever car ils enlaidissent», commente avec ironie un autre habitant d’Ath Laaziz. Ainsi, les habitants interpellent les responsables locaux pour inscrire un projet de réfection du réseau d’éclairage à traves les quartiers du chef-lieu communal à même d’éloigner tout danger d’insécurité qui plane sur les populations. Il faut dire que le problème se pose pratiquement à travers toutes les communes de la wilaya de Bouira. En effet, excepté le chef-lieu de wilaya et certaines grandes agglomérations où des moyens humains et matériels sont mis en place pour intervenir en cas de pannes sur les réseaux d’éclairage, dans beaucoup de communes, il existe peu de moyens consacrés à ce volet. Il arrive parfois que des petits budgets soient alloués par la wilaya aux communes pour lancer des opérations de réfection, mais ce sommes restent très insuffisantes pour prendre en charge tous les problèmes qui surviennent sur les réseaux, surtout si les territoires des communes sont vastes et que ces réseaux sont tentaculaires. Pis encore, rares sont les communes à disposer d’équipes d’intervention et de moyens matériels (camions nacelles) pour la prise en charge de ce volet. Lorsque des enveloppes sont allouées aux communes dans ce volet, elles ne dépassent guère les 200 millions de centimes. Ces projets qui sont confiés à des entreprises privées dans le cadre des marchés publics suffisent juste à la réfection de certains tronçons et non pas la totalité du réseau. D’où peut-être la nécessité de revoir à la hausse le montant de ces budgets et le renouvellement de ce genre d’opérations à chaque fois que c’est nécessaire.
D. M.