Le réseau routier fortement dégradé

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Le réseau routier dans la commune d'Ighil Ali, située à 93 km au Sud-ouest de Béjaïa, «est dans un état déplorable», se plaignent les habitants des différents villages de cette localité.

Les chemins qui mènent vers les différents villages d’Ighil Ali se trouvent dans un délabrement tel qu’il n’est pas aisé aux automobilistes de les emprunter en toute quiétude. Ainsi, ces tronçons qui desservent les villages de Tazla, Ath Seradj, Mouka, El Kelaâ, Belayel, Tiniri et Azrou, pour ne citer que ceux-ci, sont dans un état d’impraticabilité, car ils sont jalonnés de trous, de nids-de-poule et d’ornières. «Le chemin qui mène vers Tazla est à s’y méprendre un champs de patates, tellement il est incrusté de trous et de cratères de toutes parts. Faute de prise en charge, nous, les habitants, organisons régulièrement des volontariats pour rafistoler avec les moyens de bord ce tronçon d’une dizaine de kilomètres en oblitérant les trous et autres nids-de-poule avec du tout-venant. Mais à la tombée de la pluie, notre travail est remis presque à zéro, puisque les torrents, qui dévalent des falaises, finissent par emporter le tout-venant avec quoi on a bouché les trous», se désole un habitant du village Tazla. Le chemin qui dessert le village historique d’El Kelâa est aussi mal-en-point, avec surtout cet énorme et inquiétant problème lié à la chute de grosses pierres qui se détachent des hautes et vertigineuses falaises qui longent ce chemin complètement délabré, datant de la fin du 19e siècle. Ce tronçon qui va de la RN106 jusqu’à El Kelâa, long de 8 kilomètres, met dans tous leurs états les habitants véhiculés, qui conduisent la peur au ventre qu’au détour d’un virage, la montagne «lâche» ses grosses pierres sur l’asphalte ou qu’un glissement de terrain se produise de façon impromptue. Ce sont là deux exemples cités concernant l’état peu reluisant des chemins qui mènent vers les villages perchés et isolés de la commune d’Ighil Ali. De son côté, la RN106 n’est pas mieux lotie, puisque cette route qui communique entre le chef-lieu de wilaya de Bordj Bou Arréridj et la RN26 à Allaghane sur 70 km, est en proie à l’usure et aux mouvements du sol comme les éboulements, les affaissements et les glissements de terrains. Cette route qui a son pesant dans la région n’est malheureusement pas entretenue, et cela provoque sa «déchéance» et sa dégradation. L’absence d’une subdivision des travaux publics (STP) au chef-lieu de la daïra d’Ighil Ali et l’inexistence d’une maison cantonnière pour entretenir le réseau routier de cette municipalité font que celui-ci se détériore sans cesse.

Syphax Y.

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