Des projets d’utilité publique en stand-by

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Il est difficile, voire impossible d’envisager la réalisation d’un quelconque projet au niveau de la ville d’Aïn El-Hammam.

La municipalité est confrontée à un portefeuille foncier quasi nul. Hormis les petits travaux d’aménagement, relevant pour la plupart des PCD (plan communal d développement), aucune construction d’envergure ne peut être envisagée par les responsables. Pourtant, ce ne sont pas les intentions qui manquent. Tous les projets retenus jusqu’à maintenant ont buté sur l’inexistence de terrain communal qui pourrait les recevoir. Le peu de poches héritées de la colonisation ont été affectée à la construction de logements sociaux étatiques ou à des coopératives de logements. Cette carence est si criarde qu’on ne trouve même plus d’endroit qui réponde aux conditions d’implantation d’une école primaire. Les ruines de certains immeubles sont considérées comme inconstructibles vu la nature instable de leur sol. Inutile de lorgner du côté des terrains privés, jalousement emmurés et incessibles. Pour entrer en leur possession, les plus nantis mettent des sommes exorbitantes que l’Etat est loin de débloquer pour créer un portefeuille foncier à la commune. On retrouve la même situation au niveau des villages où les transactions effectuées de particulier à particulier pour la construction d’immeubles privés achève le peu d’espoir de voir la réalisation d’infrastructures d’utilité publique. Pourtant les besoins qui ne datent pas d’aujourd’hui sont de plus en plus importants. La commune a vainement tenté de «s’offrir» un stade pour sa jeunesse qui ne dispose que de terrains vagues pour tous jeux. La plupart des agglomérations ne possèdent pas de salle de soins. Les malades sont parfois contraints de se déplacer sur plus de sept kilomètres pour consulter un médecin. Il faut ajouter que, quelle que soit l’importance d’un projet que la mairie aimerait implanter, il se heurterait aux oppositions des propriétaires de terrains qui ne les céderaient, parfois, pour rien au monde, «surtout pas pour une bouchée de pain comme est considérée l’indemnisation des services des domaines», disent les concernés. La population paie maintenant les conséquences de la mauvaise gestion du foncier par les responsables depuis les années soixante.

A. O. T.

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