Manque de transport aux heures de pointe

Partager

à la nouvelle gare routière de la ville de Bouira, au delà de 17h, l’usager des transports en commun ne trouve aucun bus ou taxi pour l’emmener au centre-ville qui se trouve à 3 ou 4 km de cette agence.

Les chauffeurs de taxi se font aussi rares au delà de cette heure. Des usagers, surtout des filles arrivant notamment de la capitale Alger, témoignent chaque jour de la difficulté à trouver un moyen d transport pour rallier leurs domiciles en ville et parfois à l’extérieur de celle-ci. «Arrivé à la nouvelle gare routière en prévenance d’Alger, l’usager est désemparé et ne trouve aucun moyen de transport pour aller en ville. A partir de 17 h il n’y a pas trace d’un bus à la station. Et attendre est sans espoir. Ce scenario se produit chaque jour et des dizaines d’usagers en souffrent», témoigne une jeune fille qui a l’habitude de voyager sur Alger. Beaucoup de voyageurs se retrouvent ainsi piégés au niveau de cette agence et se retrouvent livrés à eux-mêmes. Dans certains cas, le voyageur est contraint de marcher à pied pour rallier la ville en l’absence de moyens de transport. Parfois, il est fait appel aux services des clandestins qui chiffrent la course très cher pour se déplacer en ville. Aux alentours de la gare routière, ils sont des dizaines de clandestins à guetter les éventuels voyageurs l’après-midi pour leur proposer de les déplacer moyennant des sommes ahurissantes. Ces clandestins sont moins visibles durant la journée mais et ils sont très présents tôt le matin et très tard le soir. Beaucoup d’entre-deux profitent de l’absence des services de sécurité et surtout de la détresse des gens. «Pour m’emmener au quartier des 338, un clandestin m’a demandé 1000 DA. J’ai refusé car le prix de la course est trop cher et cela s’apparente à de l’escroquerie», confie un usager des transports de la ville de Bouira. D’autres voyageurs pensent en revanche que sans ces clandestins, il est impossible de se déplacer à certaines heures de la journée. Certes que ces gens travaillent dans la clandestinité et il faudrait négocier à chaque fois, mais leur présence vient combler un manque énorme en moyens de transport. Certains usagers ne trouvent pas normal que dans une ville de la taille de Bouira, il n’existe pas de moyens de transport à certaines heures de l’après-midi. Selon beaucoup, les horaires de desserte nécessitent d’être revus et ce, pour permettre aux voyageurs de se déplacer facilement. Il faut signaler que ce manque de transport est aussi ressenti tôt le matin. Il est difficile de rallier la gare routière à partir de la ville de Bouira. Le recours aux services des clandestins est souvent obligé. Un mal nécessaire. Même topo au niveau de l’ancienne gare routière de la ville de Bouira où le voyageur se trouve coincé sur place à partir de 16h 30. Les voyageurs voulant rallier la nouvelle gare routière et ceux se déplaçant vers El Esnam, El Hachimia et Oued El Berdi sont ceux qui en souffrent le plus. Pourtant, dans la ville de Bouira les moyens de navette par traulets ont été renforcés ces dernières années avec la mise en place d’une société publique de transport urbain de voyageurs. Les lignes urbaines privées ont également vu un renforcement des flottes. Idem pour le transport par taxis, lui aussi renforcé. Si le voyageur souffre du manque, c’est que les transporteurs ne font parfois qu’à leur tête en transgressant les cahiers des charges en vigueur. D’où une nécessaire intervention des services de la direction des transports de la wilaya pour remettre de l’ordre dans ce secteur d’activité et aussi revoir les horaires des dessertes urbaines.

Djamel M.

Partager