Accompagné d'une importante délégation composée notamment du P/APW, du procureur général, des directeurs de l'exécutif de wilaya et des élus, le wali de Béjaïa, Ahmed Maâbed, a effectué, mercredi dernier, une visite d'inspection dans la commune d'Ouzellaguen.
Le premier point visité a été le musée du 20 août 1956 à Ifri, ce lieu hautement historique où ont germé les premiers fondements de la nation algérienne. L’émotion était à son comble lors de la visite de la très modeste pièce au sol en terre battue, où se sont réunis, un certain 20 août 1956, assis sur de petites banquettes autour d’une table basse en bois, les héros de la Révolution algérienne : Abane Ramdane, Krim Belkacem, Zighoud Youcef, Larbi Ben M’hidi, Lakhdar Ben Tobbal et Amar Ouamrane.
Mais le musée d’Ifri Ouzellaguen, au lieu d’être doté d’un statut à hauteur de sa valeur et de sa renommée, reste encore un musée tout à fait ordinaire, en ce sens, indique-t-on sur place, qu’il est toujours rattaché au musée régional de Tizi-Ouzou. Il ne dispose, donc, pas de budget propre pour faire face à ses dépenses. Le wali a instruit les responsables concernés de faire le nécessaire pour lui conférer un statut de musée indépendant. Puis le cortège a continué son ascension vers Tizi-Maghlaz, qui culmine à plus de 1 000 mètres d’altitude, où se trouve le projet de réalisation d’un village touristique de montagne. L’endroit est paradisiaque et la vue, à 360 degrés, est magnifique sur la vallée de la Soummam.
Le projet lancé en 2012, puis arrêté faute de financement, est composé de 32 emplacements, soient 10 chalets en métallo-bois, 12 tentes individuelles et 10 emplacements camping-cars, caravaning. L’avancement des travaux se situe autour de 60 % pour ce qui est des structures et des superstructures et les restes à réaliser, c’est à l’habillage en bois et ameublement à environ 40 %. Et comme le projet est à l’abandon depuis des années, la rouille commence à attaquer les structures en métal.
L’investisseur souhaite obtenir un permis de continuer et une aide financière de l’État. Le wali lui a conseillé vivement de respecter la culture et les traditions locales. Au chef-lieu, Ighzer Amokrane, le wali a inspecté la polyclinique, trop exiguë pour répondre aux besoins. De plus, elle souffre du manque de personnel médical et paramédical et de l’inexistence de services essentiels comme les analyses médicales, la maternité et la radiologie. Le premier magistrat de la wilaya a évoqué son extension et sa dotation en moyens humain et matériel. Le technicum du 20 août 1956, étape suivante de la visite, est dans un état de détérioration avancé, la peinture des murs est défraîchie, les gouttières des eaux pluviales arrachées et la plupart des carreaux des classes brisés.
Des instructions sont données aux services de la direction de l’éducation afin d’étudier la possibilité de réhabiliter l’établissement. La satisfaction du wali et la délégation viendra de la visite de l’auberge de jeunes d’Ighzer Amokrane. La structure est achevée et prête à être livrée et le wali a donné séance tenante des instructions aux responsables concernés de raccorder, dans les meilleurs délais, l’établissement aux différents réseaux comme l’électricité, le gaz et la fibre optique.
B Mouhoub.