Une commune à désenclaver

Partager

Située au nord du chef-lieu de Bouira, aux limites de la wilaya de Tizi Ouzou, les dairas de Boghni et celle de Draâ El Mizan, la commune d’Ath Laâziz se débat dans des problèmes qui ne trouvent aucune solution. En effet, cette localité qui regroupe 34 villages et hameaux demeure à ce jour une région abandonnée. La commune d’Ath Laâziz, selon les dernières statistiques, compte plus de 15 000 habitants vivant malheureusement dans des conditions défavorisées. Le chômage est la seule “occupation” des jeunes, plus de 50 % est le taux de pourcentage de cette crise. Des milliers de jeunes demeurent sans activités. Le chômage généré par une marginalisation pousse plusieurs habitants vers les zones urbaines (chef-lieu de Bouira, Tizi Ouzou, Alger…). L’alimentation en eau potable faisant défaut, des familles continuent à s’approvisionner en eau potable au niveau des rivières et autres fontaines. A noter que cette situation peut provoquer des maladies, puisque aucune norme d’hygiène n’existe aux fontaines et les puits creusés par certains habitants. Nous avons constaté à maintes reprises des enfants “armés” de jerricans s’alimenter aux rivières. Par ailleurs, pour transporter ce liquide, la bête de somme reste un moyen exigé pour une population comme celle d’Ath Laâziz, puisque de nombreux villages sont coupés du monde, vu l’absence des routes. A ce titre, il est bon de rappeler que le réseau routier dans la municipalité d’Ath Laâziz est délabré, semé de nids-de-poules, et impraticable en période hivernale. D’ailleurs, à chaque chute de pluie, les villageois sont contraints de circuler sur la boue. Tous les chemins desservant les villages et hameaux sont des pistes. Notons que le chemin de wilaya N° 05 reliant ladite commune à Ighil Oumanchar, un village limitant la commune et celle de Taghzout, sera bitumé d’un tapis, dont les travaux sont en cours d’exécution. Cette louable initiative des pouvoirs publics a été accueillie avec joie par la population d’Ath Laâziz. Le secteur sanitaire est en état de détresse. Il y a un seul centre de santé implanté au chef-lieu communal, à savoir Bezzit-haut, mais il accuse le manque de plusieurs commodités. Exemple, l’absence d’une ambulance et d’un service de maternité. Les villageois ont beaucoup réclamé l’acquisition d’une ambulance et l’ouverture d’un service de maternité. Pour ce faire, les malades n’ont qu’un seul choix : rejoindre les cliniques de la ville de Bouira en déboursant jusqu’à 600 DA, voire plus, pour le transport vers la ville de Bouira et cela, même pour une simple consultation. “Pour des cas d’urgence, nous sommes obligés de louer des véhiculés”, a annoncé un vieux. En somme, Ath Laâziz, une commune historique, doit être prise en charge par les pouvoirs publics et cela pour redonner espoir à sa population.

A. Fedjkhi

Partager