La zone d’activités en léthargie !

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La quarantaine de terrains de la zone d’activités de Boudjima ont été tous attribués à des opérateurs économiques.

Mais sur la totalité des projets, aucun n’a été lancé. Le constat a été fait lors de la dernière session de l’APW de Tizi-Ouzou consacrée à l’investissement. Les causes sont identiques à toutes celles qui freinent le bon fonctionnement des zones d’activité éparpillées à travers la wilaya : le sempiternel problème des VRD. Toutefois, ce qui différencie cette zone de beaucoup d’autres est son ancienneté. La zone d’activité de Yaffajen a été créée au début des années quatre-vingts. Depuis près d’une quarantaine d’années, aucune volonté n’a pu la sortir de son état léthargique. Il est vrai que la viabilisation de cette zone est du ressort des services de la wilaya, mais la commune avait tout à gagner si elle était porteuses d’initiatives visant sa mise en exploitation. Aujourd’hui, alors que tous les terrains ont été attribués, l’activité reste au point mort. Les statistiques révèlent des zéros sur toutes les colonnes. Même les investissements prévus sur place restent encore inconnus. Personne ne peut dire si ces derniers répondront aux besoins de la commune en matière de développement. Les spécificités de chaque localité fait que chaque zone doit favoriser des investissements précis. Aussi, face à ce souci, les services concernés au niveau de la wilaya comptent faire impliquer les Assemblées communales dans la gestion de ces zones. Une décision qui n’est pas pour plaire aux élus locaux parce qu’ils auront à gérer des écueils qu’ils n’ont pas créés, surtout qu’ils n’ont quasiment pas été consultés quant à l’attribution des terrains. Selon quelques bénéficiaires, les démarches administratives sont toujours en cours, ce qui ne garantit pas pour autant le lancement immédiat des projets. Aussi, des inconvénients d’ordre administratif caractérisent encore certaines attributions. À noter que la commune de Boudjima est dans un besoin urgent de renflouer sa trésorerie. Les terrains réservés à la réalisation de projets d’investissement apporteront, à coup sûr, les fonds nécessaires pour espérer concrétiser l’essor économique escompté par la population. Pour rappel, la municipalité, créée lors du découpage de 1984, compte une population composée majoritairement de jeunes, en proie au manque d’opportunité de travail. Ce qui ne fait qu’appuyer l’urgence de la mise en exploitation de la zone d’activité susdite.

Akli N.

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