Les villageois crient à la marginalisation

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Le village Guelta Zerga, un des plus importants de la commune de Sour El-Ghozlane, accuse un retard considérable en matière de développement. Selon ses habitants, le patelin, situé pourtant à quelque 3 km du chef-lieu, est carrément marginalisé. Les villageois mettent surtout l’accent sur l’état des voies d’accès. Selon eux, le réseau routier est «en dégradation constante». «Les voies d’accès desservant notre village sont totalement impraticables, tant elles sont parsemées de nids-de-poule et de crevasses. En temps de pluie, les gens trouvent toutes les peines du monde pour se déplacer, aussi bien à pied qu’à bord de véhicules», témoigne un jeune villageois. Le réseau de l’éclairage public pose, aussi, problème car seulement une partie du village en est doté, indique-t-on. L’autre partie n’a pas bénéficié de l’extension du réseau, ce qui la plonge dans le noir dès la tombée de la nuit et expose, conséquemment, les habitants à divers dangers. Les villageois déplorent aussi et surtout l’absence de structures d’accueil et d’encadrement des jeunes. Selon eux, il n’existe ni stade, ni salle de sport ni encore moins une salle de lecture au village. Situation qui fait que les jeunes se trouvent livrés à l’oisiveté et aux maux sociaux car ne trouvant où se distraire ou tout simplement passer leur temps libre. Cela dit, la seule satisfaction des villageois c’est la disponibilité du gaz de ville et de l’eau potable. À signaler à ce titre que le village est alimenté en eau à partir du système des grands transferts de Koudiat Acerdoune. Quant au raccordement au gaz, le projet a été réalisé il y a quelques années dans le cadre des programmes des Hauts-plateaux. Hormis ces commodités de base, le village n’a pas bénéficié de grand-chose ces dernières années, assure-t-on. Un état de fait que les villageois assimilent à de la marginalisation. «On a l’impression que ce village ne dépend pas de Sour El-Ghozlane, sinon comment expliquer le fait que tous les quartiers de la ville aient eu tous droit à des projets en tous genres et pas notre village ?», s’interroge un autre habitant. Pour les citoyens de Guelta Zerga, «cette marginalisation doit cesser et des mesures concrètes s’imposent pour sortir la population de son sous-développement». Un appel est, donc, lancé aux responsables de la commune de Sour El-Ghozlane et ceux de daïra pour inscrire des projets de développement local en vue de rattraper le retard qu’accuse cette localité. Il est utile de signaler que ce hameau, situé aux abords de la RN8, était jadis prospère grâce à ses terres agricoles très fertiles qui s’étendaient sur de centaines d’hectares. Ces terres faisaient vivre beaucoup de familles, avant que l’activité agricole ne connaisse un net recul.

D. M.

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