Les salaires enfin versés

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Les salaires des travailleurs du chantier de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest ont été, enfin, versés, avant-hier, dans les comptes des milliers d’employés.

En effet, après les négociations entre les responsables du groupe ONE (Özgün Nurol Engoa) et les travailleurs, suite à la grève enclenchée par ces derniers le mois de novembre dernier pour réclamer le versement de leurs salaires des mois de septembre, octobre et novembre, le problème a été finalement réglé, avant-hier.

«La promesse a été tenue. Enfin, nous pouvons respirer parce que rester trois mois sans aucun sou est difficile à supporter en ces temps difficiles où tout est cher», dira un conducteur d’engin au sein de ce groupe. Depuis deux jours, de grandes files d’attente sont visibles devant le distributeur de billets de banque de la poste de Draâ El-Mizan.

«Ils nous ont versé trois mois de salaires. Il ne reste que le quatrième mois, c’est-à-dire le mois de décembre», ajoutera le même interlocuteur. De leur côté, les responsables du groupe disent que ce retard ne dépendait pas d’eux, car ils ont attendu, eux aussi, que l’argent soit versé dans leurs comptes.

À noter que depuis le lancement de ce grand projet, des milliers de postes d’emploi ont été créés. Ces derniers temps, les moyens humains et matériels y ont été renforcés et les travaux ont pris une cadence souhaitée par tous. Dernièrement lors de sa visite sur les lieux, le wali de Tizi-Ouzou a insisté afin de respecter les délais restants d’autant plus que ceux-ci ont été prorogés à cause des multiples problèmes rencontrés par le groupe, entre autres, le terrain accidenté et les différentes oppositions auxquelles le groupe fait face.

Il a été décidé de livrer ce tronçon de 48 kilomètres entre Tizi-Ouzou et Djebahia (Bouira) au mois de mars 2020. Même si cela est possible, il reste tout de même à lever certaines oppositions. À citer le cas des habitants de Maâamar qui exigent le déplacement d’un viaduc de plus de 1 200 mètres, dont le passage a été prévu à dans leur village. «Nous ne sommes pas contre le projet, mais nous avons écrit au ministre des Travaux publics ainsi qu’aux autorités concernées, dont le wali de Tizi-Ouzou, afin de prendre en charge notre revendication.

Nous demandons que les concepteurs du projet reprennent la première variante qui devrait passer par le village Tadarth. Nous refusons que nos maisons soient démolies alors que la possibilité d’éviter ce massacre est possible et coûtera moins cher au Trésor public. Nous attendons toujours les réponses», expliquera un membre du collectif du dit village en nous remettant l’écrit en question. À rappeler que ces citoyens bloquent le lancement du viaduc depuis août 2016, même si des tentatives ont été menées par l’administration pour les convaincre que c’est la seule variante possible pour réaliser ce viaduc.

Amar Ouramdane

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