La demande de labellisation déposée

Partager

Une demande de labellisation de l’huile d’olive des Ath Ghovri sous la dénomination géographique "Achvali n’Ath Ghovri", produite dans cette région du Sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été introduite la semaine écoulée.

«Cette demande d’un label d’Indice géographique (IG), dont une copie a été déposée au ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, a été accompagnée d’un cahier des charges présentant, entre autres, le produit, son aire géographique et les conditions de récolte et de trituration du fruit», a indiqué à l’APS la chargée de la filière oléicole et membre de la commission de labellisation de la DSA, Samia Hadjih. Un cahier des charges, a indiqué Mme Hadjih, a été joint à la demande de labellisation formulée par l’association des oléiculteurs et oléifacteurs « Achvali n’Ath Ghovri ». Il définit, notamment, l’itinéraire technique de la production de l’huile d’Ath Ghovri, tel que la taille des arbres, la récolte qui doit se faire selon les normes pour obtenir une huile vierge ou extra vierge, et ce par l’utilisation de filets pour éviter que le fruit ne tombe au sol. Ce même cahier des charges élaboré par la commission de labellisation de la DSA définit aussi la période de récolte des olives qui doit se faire au stade véraison du fruit (vert-violet), le stockage qui doit se faire dans des caisses, une trituration qui doit intervenir dans un délais idéal de 48h, processus de trituration dont le malaxage qui doit se faire entre 30 et 45 minutes et à une température de 27 à 28° C, a-t-on appris de même source.

Neuf communes concernées

Selon la même responsable, la demande de labellisation de l’huile d’olive Achvali (qui est l’appellation locale de la jarre en terre cuite dans laquelle on conservait l’huile d’olive) n’Ath Ghovri (région de la confédération des Ath Ghovri) concerne une aire géographique englobant neuf communes réparties sur les daïras de Bouzguène et d’Azazga et présentant un potentiel oléicole intéressant avec une oliveraie de 3 294 ha et une production annuelle moyenne de plus de 1,5 million de litres d’huile d’olive. Les neuf communes impliquées dans cette démarche de labellisation sont Zekri qui détient à elle seule 732 ha du patrimoine oléicole des Ath Ghovri, Azazga (568 ha), Illoula Oumalou (479 ha), Yakouren (398 ha), Ifigha (397 ha), Bouzguène (300 ha), Akerou (275 ha), Idjeur (95 ha) et Beni Zeki (50 ha), a expliqué Mme Hadjih. La production de l’huile est assurée par un total de 41 huileries, dont 23 traditionnelles, 8 semi-automatiques et 10 modernes, a ajouté la responsable de la filière oléicole. Situées entre 300 et 700 mètres d’altitude, les oliveraies des Ath Ghovri sont composées de la variété Chamllal greffée sur oléastres. Ces vergers oléicoles se situent dans un étage bioclimatique subhumide à hiver doux, ce qui favorise le bon développement de l’olivier dans cette région, a observé la même responsable. «Ce produit du terroir présente, de par les caractéristiques bioclimatiques de la région des Ath Ghovri, des caractères spécifiques à l’huile d’olive de cette région qui se distingue notamment par son goût fruité», a-t-elle précisé. «Le dépôt de la demande de labellisation est le fruit d’un travail de longue haleine menée par la DSA auprès des oléiculteurs et oléifacteurs à travers l’organisation de nombreuses journées techniques d’information et de sensibilisation sur les bonnes pratiques à observer pour la production d’une huile d’olive de qualité de la catégorie vierge et extra vierge et l’importance de la labellisation pour protéger et promouvoir ce produit», a souligné la chargée de la filière oléicole. La DSA, en sa qualité de chef de file de la démarche de labellisation menée avec d’autres partenaires, dont la chambre locale d’agriculture, le conseil interprofessionnel oléicole, l’université Mouloud Mammeri et des instituts du secteur dont l’INRA et l’TAFV, vise notamment «la préservation et le développement du patrimoine oléicole de la région, ainsi que l’amélioration de la qualité de l’huile d’olive et sa commercialisation sur le marché national et international», a rappelé le responsable local du secteur, Laib Makhlouf.

Partager