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Les réseaux de l’AEP défectueux

D’innombrables avaries sont constatées sur le réseau, tant du transport que de distribution, de l’eau potable à travers les six communes de la daïra de M’Chedallah. En effet, ces fuites, à l’origine d’une déperdition incommensurable de ce précieux liquide, «se sont généralisées» à l’ensemble des municipalités. Ce qui est surprenant, c’est le fait qu’elles soient même survenues sur les ouvrages nouvellement posés, comme c’est le cas à la Nouvelle ville de M’Chedallah, Raffour, Chorfa… Les fuites et éclatements de la tuyauterie se multiplient en hiver, du fait de l’augmentation du débit d’eau, notamment à partir de la Source noire (Laïnser Averkane). Ce point d’eau, à Imesdourar, dans la commune de Saharidj, alimente de nombreuses communes de M’Chedallah. Il convient, néanmoins, de souligner que la majorité des ouvrages datent de moins de dix ans, et d’à peine une année à Raffour ; ce qui n’empêche pas pour autant l’eau potable de couler à flots dans la nature, suite à des éclatements ou écartements de la tuyauterie dont le matériau utilisé, le PHD et PVC, en l’occurrence, est pourtant des plus modernes. À ces multiples avaries s’ajoute l’intervention tardive des autorités concernées. Dans la plupart des localités, trois organismes, à savoir l’APC, l’ADE et l’hydraulique, se partagent la gestion de l’AEP. Notons, enfin, que la majorité des fuites signalées détériorent d’autres ouvrages tels que le réseau routier. Rares sont les endroits où la remise en état des lieux est opérée après réparation des conduites de l’AEP. La déperdition de ce liquide précieux aggrave les pénuries d’eau à travers les communes. Des pénuries à l’origine de mouvements de protestation citoyenne, souvent violente, tel que la fermeture de routes ou d’administrations publiques.

Oulaid Soualah

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