Des athlètes de la protection civile ferment la piscine

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Hier matin, des dizaines de jeunes athlètes du club sportif de natation de la Protection civile sont montés au créneau, en procédant à la fermeture de la piscine semi-olympique de la commune de Bechloul, à l’Est de Bouira, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de «mauvaise gestion et absence d’accompagnement des jeunes athlètes». Ces jeunes sportifs qui étaient accompagnés de leurs parents, ont réclamé l’intervention des responsables du ministère de la Jeunesse et des sports, afin de mettre un terme à la situation «d’anarchie» qui prévaut au sein de cette piscine et aussi pour mettre les moyens nécessaires pour une meilleure formation. Les parents protestataires ont affirmé que la direction de cet établissement «n’a pas respecté les termes de la convention signée entre les deux parties et impose à chaque fois des nouvelles mesures, dont certaines sont pénalisantes pour la formation des jeunes athlètes». Ils ont, ainsi, dénoncé la récente interdiction d’accès des parents aux les gradins de la piscine ainsi que l’interdiction de stationner à l’intérieur du parking de l’infrastructure : «Nos enfants ont brillé dans toutes les compétitions auxquelles ils ont participé. Malheureusement, la direction de la piscine où s’entraînent les athlètes n’offre aucune commodité pour garantir une bonne préparation. Nous avons signalé plusieurs problèmes à la direction de la piscine et à la DJS de Bouira, mais en vain. Pire encore, la direction ne respecte même pas certains termes de la convention signée entre les deux parties et impose à chaque fois de nouvelles conditions, comme ça a été le cas tout récemment avec le changement unilatéral des prix de l’accès, malgré l’existence d’une convention», a expliqué hier l’un des protestataires. Notre interlocuteur parlera, aussi, d’autres revendications pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge au sein de cette piscine ainsi que le renforcement des effectifs et des moyens d’entretien : «La piscine souffre depuis des années d’un problème de manque d’hygiène, surtout à l’intérieur des douches, où les canalisations sont bouchées. L’eau du bassin de la piscine est chauffée à un degré dépassant les normes de sport, ce qui a provoqué des maladies de peau à nos enfants et aux athlètes. Nous réclamons aussi la révision des horaires d’accès à la piscine, puisque les séances réservées à nos enfants se font à des heures tardives de la nuit», a ajouté notre interlocuteur. Toutes nos tentatives pour joindre le responsable de cette piscine, notamment pour avoir sa version, sont restées vaines. Cependant et selon une source autorisée de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya, il s’agit d’un problème d’ordre administratif, puisque d’après notre source, le contrat qui lie les deux parties est arrivé à terme le 12 décembre dernier et que les responsables du club sportif en question ont rejeté une révision des tarifs d’accès à cette piscine : «Les tarifs ont été revus à la hausse dans toutes les piscines de la wilaya et même à l’échelle nationale, car les dépenses ont, elles aussi, augmenté. Malheureusement, les responsables de ce club ne veulent pas se fier à l’évidence, en exigeant le maintien de l’ancienne tarification. Une revendication que la direction de la piscine ne peut pas satisfaire», a expliqué la même source.

Oussama K.

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