Les 100 locaux commerciaux toujours inoccupés

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Les locaux à usage professionnel, réalisés dans plusieurs communes de la wilaya de Bouira dans le cadre du programme présidentiel des 100 locaux par commune, sont toujours fermés et livrés à l’abandon et à la dégradation. Il y a aussi des locaux qui sont confiés à des jeunes mais qui n’ont jamais été exploités. En revanche, d’autres locaux ont carrément changé de vocation pour être transformés en services publics. Si l’on assiste actuellement à une telle situation de gâchis c’est qu’au départ, il a été opté pour des sites d’accueil inadéquats. Des sites isolés et pas propices pour accueillir une quelconque activité professionnelle ou commerciale. À cela s’ajoute une gestion approximative de ces locaux et une inaction des responsables locaux, lesquels n’arrivaient pas à trouver de solutions à même de sauver ces locaux. Dans la localité de Zeboudja, relevant de la commune d’Ain Turk, pour ne citer que cette localité de la wilaya de Bouira, dix locaux à usage professionnel ont été réalisés en 2008, dont quatre seulement sont exploités. Les six autres demeurent toujours fermés. Cette situation dure depuis des années. Pis encore, ces locaux ne sont pas encore raccordés au réseau électrique, contrairement aux gaz et l’eau qui sont disponibles. Mais le plus aberrant dans le cas des locaux de Zeboudja, c’est que la demande pour occuper les locaux fermés existe, mais qui n’a jamais été satisfaite. L’on apprend que le maire de la commune a été destinataire de plusieurs demandes, notamment celle d’un professionnel qui a émis le souhait de bénéficier d’un local inoccupé pour y exercer, mais cette demande attend une validation depuis plus d’une année. Le demandeur en question se trouve balloté d’un service à l’autre sans que sa demande ne soit satisfaite. Cette situation résume, on ne peut plus, la gestion chaotique de ce dossier par les pouvoirs publics et à tous les niveaux. Cette situation renseigne aussi sur le peu d’intérêt accordé au sort de ces locaux réalisés à coût de milliards et qui tombent peu à peu en désuète.

D. M.

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