La nouvelle année, qui commence demain avec des espoirs plein la besace, survient à un moment où le monde mène sa barque vers des rives mi-figue, mi-raisin.
Et l’on espère que la nouvelle année apportera de belles choses, à la mesure des attentes de chacune et de chacun. Que le peuple connaisse le bonheur, le plus complet et le plus total. Une année remplie de meilleurs vœux pour tous et que ceux-ci soient débordants d’appétits et de surabondances, est une période qui se proclame au mode, que l’on conjugue futur pluriel féminin masculin, à tous les sexes et à tous les âges, nonobstant, tous les problèmes et toutes les difficultés qui nous embarrassent par hasard ou parce que nous l’avons voulu. En tout état de cause que celui qui le souhaite, ou le subodore, peut se tromper dans son désir fou.
L’hilarant dans tout cela peut se contraindre de multiples façons, et prêter à plutôt rire que pleurer. Rire est le propre de l’homme dit-on, mais y a-t-il des raisons qui puissent justifier que l’on rigole quand l’heure est aux larmes. Rigoureux choix. Quand on prend le parti de se fendre dans l’hilarité la plus farfelue et de là rompre avec la tristesse et opter pour la joie dans la démesure. Ceci peut paraitre louche pour certains, mais reste aussi bien en terme de langage que d’ahans plus subtiles que l’essentiel dans sa radicale acception. On sera, pour l’année qui s’annonce, prêt à tout, au bien comme au mal, surtout à l’ultime condition qui lie le parfait à son contraire.
Avec tout ce que l’on attend de cette année, elle sera meilleure que la précédente, bien plus désirable que celle qui vient de mourir dans les abysses obscurs du temps. L’année qui vient, pour s’offrir à notre consommation effrénée, va connaître une embellie singulière. On se fera de belles choses, de belles occasions, de belles conjonctures pour notre gouverne. En elle sera l’année où va naître pour les Algériens l’occasion d’être plus heureux que jamais.
S. Ait Hamouda