À l’initiative de l’association locale Tagrawla, le centre culturel de la commune d’Ath Leqser a abrité, samedi dernier, une conférence-débat sur la violence sociale, animée par M. Boudarène, psychiatre et docteur en sciences biomédicales.
D’emblée, l’orateur a enclenché son discours par énumérer certains phénomènes qui prennent, hélas, des proportions alarmantes au sein de notre société et situe les ponts entre ces faits pour atteindre la conclusion commune relative à la source de tous ces maux qu’est la violence.
Puis, le conférencier situe les différents volets de cette violence tout en apportant des exemples concrets pour chaque volet. «Nous avons des femmes ministres, juges, procureurs… qui prennent des décisions sur des questions importantes, mais elles ne peuvent pas se marier sans l’autorisation d’un père, frère ou cousin. N’est-ce pas là une violence institutionnelle ?», s’interroge le conférencier.
D’autres cas relatifs aux différents volets de la violence ont été également abordés que ce soit au cours de l’exposé ou durant le débat, auxquels l’assistance a affiché un grand intérêt au thème ce qui a laissé les intervenants poser beaucoup de questions. Là justement, l’hôte d’Ath Leqser a didactisé son intervention pour aller d’une cause qui a fait boule de neige pour atteindre le niveau dont se retrouve le pays.
Il cite à titre illustratif le cas des enfants abandonnés qui, par la suite, se retrouvent dans des centres de redressement. Un cadre de vie que ces enfants n’admettent pas, qui les pousse à commettre des délits et se retrouvent en prison. Le débat a été tellement fructueux que la communication s’est étalée sur une durée de plus de deux heures pour qu’elle prenne fin avec une vente dédicace du dernier ouvrage de l’orateur intitulé «La violence sociale en Algérie, comprendre son émergence et sa progression».
Smail M.