Qui veut vendre El Qods ?

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Par S. Ait Hamouda

Sur le seuil de la nouvelle année, nous nous étonnons de ce foisonnement d’espérance. Seulement, cette embellie ne peut être complète, ni heureuse, sans la Palestine. «El Qods n’est pas à vendre», comme le souligna Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, à l’occasion de la mise à feu d’une torche, rappelant le 54e anniversaire de la révolution du pays. La Palestine souffre d’une occupation féroce et inhumaine. Palestine de Darwich, Palestine d’hommes sans terre et sans droit, Palestine d’exclus et de reclus de toute patrie humaine. Ce territoire est occupé, colonisé, jusqu’à la vexation, jusqu’à ne plus pouvoir sentir le parfum de la menthe et de l’olivier. Ce pays auquel on a tout pris, le pain, Jésus et les trompettes de Jéricho. Ce pays qui a perdu l’amont et l’aval et tout ce qui s’exprime, soit en verbes, soit en hurlements à faire frémir toute âme sensible. L’Amérique et l’Etat sioniste gèrent le monde comme s’il était leur propriété, ne se souciant ni des enfants, ni des vieillards, ni des femmes, ni de leurs souffrances. «En tête du premier feuillet : Que je n’ai pas de haine pour les hommes : Que je n’assaille personne mais que : Si j’ai faim : Je mange la chair de mon Usurpateur : Gare ! Gare ! Gare : À ma fureur!», Ecrivait Darwich, dans ses moments d’inspiration, ses instants de douleurs dédiées à la Palestine. Sa Palestine aimée au-delà de l’univers. Mais compter sur les Arabes… Chacun a choisi sans camp et son parti et vendu à sa manière la terre des oliviers et du blé, pour faire plaisir aux maîtres de cette existence, de cette vie. Il va falloir mettre de l’ordre dans ce capharnaüm de bric et de broc, pour que ces seigneurs les acceptent, les adoptent. Non, El Qods n’est pas à vendre et elle ne le sera jamais.

S. A. H.

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