pression sur la mairie

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le programme de l’habitat rural appuyé par le fonds national du logement (FONAL) subit une pression accrue dans la commune d’Amizour.

Selon les statistiques communiquées par les services de la municipalité, plus de 500 demandes de souscription sont en instance de traitement. Des dossiers qui risquent, pour la plupart, de moisir dans les tiroirs, dans la mesure où le quota d’aides financières alloué est «dérisoire». «Notre commune, dont la population flirte avec la barre de 50 mille habitants, est tout bonnement marginalisée. Les programmes d’habitat rural que l’on a bien voulu nous accorder ne cadrent pas avec la spécificité de notre territoire et sa composante sociale qui est essentiellement rurale et cantonnée dans un relief montagneux», dira outré un responsable de l’APC, en soulignant que cette politique des pouvoirs publics ne fait qu’aggraver les déséquilibres et amplifier l’exode rural. «La population rurale se voit obligée de déserter les villages pour s’installer au chef-lieu de la commune ou dans les autres agglomérations urbaines de la Soummam. Nourrissant l’espoir d’accéder à un logement social, ces gens se retrouvent pris au piège avec l’inconfort et la précarité, en plus et la sécurité en moins», analyse-t-il. La migration vers les villes, relève-t-on, est d’une telle ampleur que toutes les infrastructures et les équipements publics sont soumis à une forte pression. «Nous avons des écoles primaires qui comptent plus de 600 élèves, pendant que certains établissements implantés dans la campagne mettent la clef sous le paillasson. Le surpeuplement des établissements éducatifs impactent négativement leur fonctionnement. Les autres infrastructures, qu’elles soient sanitaires, sociales ou culturelles, subissent les mêmes effets négatifs», fait savoir notre interlocuteur. Pour les responsables de l’APC, la riposte est dans l’amorce d’un rééquilibrage entre la zone rurale et la cité urbaine. «Nos villages subissent une véritable hémorragie qui les vide de leurs substance humaine. Le remède serait de pouvoir endiguer cet exode et encourager le retour à la campagne. Pour ce faire, il est impératif de s’attaquer aux causes qui ont chassé le citoyen de son patelin, comme le logement, les commodités de base et les équipements publics de proximité», préconise-t-on.

N Maouche.

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