Le poisson à 500 DA !

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Le prix du poisson a repris sa courbe ascendante au point de devenir inaccessible pour les bourses moyennes. Au marché hebdomadaire de la région de Larbaâ Nath Irathen, la sardine est vendue entre 400 et 600 DA le kilo. Un prix jugé inabordable par le citoyen, surtout quand on sait que le porte-monnaie est mis à rude épreuve. Et au rythme où vont les choses, ce prix ne risque pas de baisser de si tôt. «Cela fait longtemps que je n’ai pas acheté de poisson et aujourd’hui, j’ai voulu me faire plaisir mais à ma grande surprise, il est proposé à 550 DA. En plus, il est de mauvaise qualité. Qu’est-ce que nous allons manger alors ? Ce produit, dit jadis repas du pauvre, est lui aussi proposé à des prix inabordables, c’est à ne rien comprendre. Le marché me fait vraiment peur, vue les prix affichés. Même les fruits sont hors de portée du consommateur. Les prix de la viande rouge et du poulet sont également inaccessibles, même durant les jours de fêtes. Les prix des légumes aussi. Espérons qu’ils seront bientôt revus à la baisse», dira un vieux de la localité de Larbaâ Nath Irathen rencontré au marché. Avant même de terminer sa phrase, une mère de famille très remontée contre un vendeur ambulant lui emboite le pas : «Inutile de chercher à justifier les vraies raisons de ces hausses. Personne ne peut me convaincre. Pourquoi durant le mois de carême, vous conjurez les passants à acheter à des prix bas (moins de 200 DA), et du poisson de bonne qualité. Vous profitez de la faiblesse des pauvres gens, c’est tout. Le poisson est disponible et en quantités suffisantes.» Enfin, il faut dire que même les conditions d’hygiène laissent à désirer.

Youcef Ziad

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