Depuis plusieurs semaines, les bénéficiaires des aides de l’Etat relatives à l’autoconstruction ne savent pour comment se dépêtrer dans l’acquisition des matériaux de construction qui ont connu une hausse de prix. Une hausse assez sensible, surtout pour le ciment, dont le prix du quintal est passé de 460 DA à plus de 600 DA en l’espace de quelque jours, sans que cette augmentation ne soit justifiée. Selon les revendeurs de matériaux de construction, l’accroissement de la demande est plus fort que l’offre sur le marché du ciment, d’où une répercussion sur le prix. Pourtant, tous les revendeurs sont unanimes pour déclarer que le ciment n’a pas connu d’augmentation au niveau des usines, mais que la poudre grise demeure très prisée, notamment au-delà des frontières de la wilaya, et plus précisément auprès des entrepreneurs de Tizi Ouzou qui ne sont pas regardants sur le prix. Chez les bénéficiaires de logements ruraux, on explique cet état de fait par la réouverture du Col de Tirourda, ce qui permet aux transporteurs de Aïn El Hammam (ex-Michelet) de s’approvisionner sur la RN26 : “Pendant l’hiver, les prix des matériaux de construction se maintiennent car la neige empêche les entrepreneurs de la wilaya de Tizi Ouzou de se ravitailler dans la région, mais depuis la fonte des neiges, les augmentations touchent l’ensemble des matériaux de construction”, affirment les malheureux bénéficiaires qui ne savent plus comment s’y prendre pour réaliser leurs demeures à moindres frais. Il est vrai que les cinq cent mille dinars attribués dans le cadre de l’habitat rural ne peuvent suffire à édifier un logement digne de ce nom, mais si en plus les revendeurs de matériaux de construction peu scrupuleux s’acharnent sur ces pauvres bénéficiaires de logements ruraux, ces derniers ne verront pas leurs bâtisses achevées de sitôt.
B. B.
