L’enseignement préscolaire annoncé en grande pompe par les pouvoirs publics semble buter sur énormément de contraintes, particulièrement pour les infrastructures.En effet, si les délais de sa généralisation ont été annoncés pour l’an 2008, et ce à travers tout le territoire national, il n’en demeure pas moins que d’aucuns ne cessent de s’interroger, d’ores et déjà si les moyens infrastructurels seraient en mesure d’accueillir tous nos bambins âgés de 05 ans. Dans la circonscription de Maâtkas par exemple, seules les écoles primaires dotées de classes supplémentaires (disponibles) ont ouvert leurs portes à l’enseignement préscolaire. Ce qui fera dire à un parent d’élève du village Ait Ahmed : “C’est là une politique de deux poids, deux mesures, sinon comment expliquer qu’un enfant de 05 ans d’un tel village soit scolarisé vu que son école dispose de salle “en plus” alors que son camarade d’un autre village doit attendre ses six ans pour être inscrit, pour la simple raison que l’école de son village n’est pas dotée de classes supplémentaires ?”.Ainsi, les écoles disposant actuellement de ce palier du préscolaire au niveau de Maâtkas se comptent sur les doigts d’une seule main.En fait, certaines écoles sont obligées de faire la “double vacation”, tandis que d’autres ont des classes vides à revendre.Le phénomène de la dénatalité n’est pas en réalité, homogène à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou.Si des écoles primaires ferment à Béni Yenni en raison de la dénatalité, ce n’est point le cas à Maâtkas ou à Tizi Gheniff, par exemple.En somme, l’enseignement préscolaire est-il un droit ou pas ? Pour l’heure, les parents d’élèves revendiquent, en toute légitimité, le droit à l’enseignement préscolaire pour l’ensemble des enfants de 05 ans et ce, partout.
Idir Lounès
