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C’est “déjà l’été”, la sécheresse est annoncée

Le Printemps, cette année, n’aura duré que quelques semaines au lieu des trois mois habituels et cela est dû à la sécheresse qui sévit depuis deux mois. Les dernières averses enregistrées dans la région remontent à la fin du mois de février. Mis à part les surfaces irriguées et qui sont très réduites, partout ailleurs les récoltes céréalières et fourragères sont fortement compromises. La catastrophe pour les agriculteurs, particulièrement les éleveurs, s’annonce déjà dans sa dimension la plus effrayante. Si pour quelques semaines encore le cheptel peut tirer sa pitance de la maigre production des pâturages, l’arrivée des grandes chaleurs dès le début de juin, dénuderont complètement les surfaces de pâturage, étant donné que l’herbe avec l’arrivée précoce de la saison chaude et le manque d’eau sera desséchée bien avant sa maturité et de ce fait extrêmement fragilisée. La saison des “vaches maigres” selon l’adage, s’annonce à ces malheureux éleveurs qui savent par expérience que l’aliment du bétail, toutes espèces confondues, serait hors de portée des petites et même des moyennes bourses en l’absence d’un mécanisme de régulation dans le secteur, une absence durement ressentie par la population qui a eu à subir une flambée des prix des fruits et légumes, que rien ne semble arrêter. “Le véhicule du secteur de l’agriculture est sans amortisseurs”, dira un citoyen qui semble bien au fait de la situation.

Omar Soualah

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