Mizrana a soif

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“Dites-leur que nous avons soif et qu’ils nous obligent à payer les abonnements à l’ADE, sans qu’une goutte ne coule de nos robinets”, nous dit un citoyen de ce chef-lieu.La raison ne réside pas dans le manque d’eau, mais dans l’obstruction qu’ont connu les principales conduites, suite au problème du calcaire. Tout un réseau d’alimentation réalisé il y a quelques années seulement, s’est retrouvé entartré et donc défectueux. L’on nous parle d’une somme d’argent qui aurait été destinée à la réalisation d’une nouvelle ligne principale de distribution, mais cette information reste vague et non vérifiée. Une certitude existe tout de même pour les habitants qui accusent les responsables locaux de passivité et d’un manque de volonté à vouloir résoudre cet épineux problème.Par ailleurs certains parmi eux des élus, dénoncent la façon avec laquelle le PCD de cette localité a été réparti. C’est ainsi qu’un projet, qui a grevé le tiers du montant du PCD, soit près de 700 millions de centimes environ, a été concentré dans une seule localité comptant près de 2 000 habitants, nous a-t-on informé. “Nous sommes conscients que ce village fait partie entièrement de notre commune et que ses habitants ont le droit à l’eau, mais je pense qu’il y a une mauvaise gestion de la part des autorités locales, pour la prise en charge dudit village sur ce plan”, nous dit Ali, un citoyen du chef-lieu. Selon son ami, qui s’expliquera plus clairement : “Dans ce village, par exemple, il y a de grandes sources naturelles. On aurait dû penser à faire des captages, la prise en charge aurait été réalisée à un meilleur coût”, nous dit-il. Il est à signaler que la majorité des localités de Mizrana sont dotées par Dame nature de grandes ressources naturelles en eau, tel que Azroubar, Aït Iftène, Tizi N’Bouali, Tamazirt u Rabah, Ouatouba, etc. Au chef-lieu, l’on recense aussi des sources d’eau importantes, à l’exemple de celles du lieudit “Alwanen”, mais ces dernières demeurent inexploitées. L’on préfère s’approvisionner en eau à partir des forages de l’oued Sébaou en optant pour la réalisation de réseaux nécessitant des coûts faramineux, pour se retrouver ensuite à la case départ quelques années plus tard, comme c’est le cas pour Aït Saïd.En attendant que les responsables révisent leur mode de gestion et leur politique d’exploitation de cet élément vital, qui est l’eau, la population se débat en proie à la soif et la misère à longueur d’année.

Mourad Hammami

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