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Les grands complexes seront transformés en SPA

Les grands investissements injectés dans le secteur des ressources en eau pour la réalisation de plusieurs projets d’ici à 2009, évalués à 12 milliards de dollars, implique la mise en place des mesures d’accompagnement en matière d’assurance. Une option qui fait défaut actuellement, souligne Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eaux lors de son intervention hier au séminaire organisé par la CAAR, conjointement avec la mutuelle de l’hydraulique des forêts et de l’équipement sous le thème  » Les assurances dans le secteur des ressources en eaux « . En effet, malgré la vulnérabilité de ce secteur, aucune mesure d’assurance n’est contractée dans l’optique de pérenniser l’ouvrage et le préserver contre tout risque majeur après l’expiration de la garantie décennale assurée par l’entreprise réalisatrice du projet. Sellal souligne dans ce contexte, que la loi impose à cette dernière d’assurer le projet dans toutes ses phases et de le garantir durant dix ans après sa mise en exploitation. Comme pour les autres secteurs, il y a ceux qui ne respectent pas leurs engagements et  » fuient  » sans rembourser en cas de défaillance, souligne Sellal sans pour autant donner plus de précision. Au delà de ces dix ans, c’est l’Etat qui prendra en charge les ouvrages, ce qui engendrera des dépenses énormes, déplore le ministre. Une raison pour laquelle il a mis l’accent sur l’urgence de revoir le mode de gestion, jugé caduc, notamment des grands complexes tels les barrages. Ce qui a d’ailleurs motivé la décision prise quant à la décentralisation dans la gestion des cinq barrages, à savoir Taksebt, Beni Haroun, Koudiat Asserdoune, Mao et celui de Beni Sallah. Ces derniers seront transformés en sociétés nationales par actions (SPA) et bénéficieront ainsi d’une autonomie de gestion. Pour la distribution de l’eau potable, une gestion déléguée sera instaurée prochainement pour servir les trois villes : Oran, Annaba et Constantine. Un appel d’offres sera lancé au mois de mai prochain, d’après le premier responsable du secteur. De son côté, Brahim Djamel Kassali, P-DG de la CAAR, a souligné qu’il est important de fédérer les synergies et d’aller vers l’obligation de l’assurance contre tous risques majeurs, tels les tremblements de terre. Selon lui, seulement l’assurance contre les incendies est imposée aux opérateurs et aux industriels.

Wassila Ould Hamouda

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