La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord, parlez-nous de vos premiers contacts pour faire connaître le kyukishinkai en Kabylie sachant que vous résidez à Sidi Bel Abbès ?Maitre Ben Achour : Le premier que j’ai connu était Rachid Ben Belkacem, un grand professionnel du karaté originaire d’Assi Youcef. Ensemble, nous avons monté les premières sections avec l’aide d’Alain Setrouk. Mais les premiers pas de cet art martial ont été effectués à Ras Elma avant que la Kabylie ne devienne ‘l’un des fiefs du kyukishinkai.Peut-on savoir ce qui différencie ce style des autres arts martiaux ?La différence se situe essentiellement au niveau de la technique, laquelle s’appuie sur les capacités physiques de l’athlète à résister aux coups de l’adversaire, sinon je considère que c’est un sport complet, même si certains le considère comme étant violent.Après plus de 10 ans de parcours pour promouvoir ce sport. Etes-vous satisfait des résultats acquis jusqu’à présent ?Sur le plan sportif, j’estime qu’on a enregistré des progrès, cela en formant plusieurs entraîneurs et en propulsant des athlètes à un niveau qui n’a rien à envier à celui des autres pays. Sur un autre plan, ma très grande satisfaction réside dans le fait qu’on a pu à travers les compétitions et les stages établir des liens d’amitié solides entre l’Ouest du pays et la Kabylie.Malgré tout ces efforts votre discipline n’a pas été reconnue à ce jour par les instances sportives du pays. comment vivez-vous cette situation ?C’est vrai, sans officialisation, le kyukishinkai restera confiné seulement dans l’Oranie et la Kabylie. En principe, nous avons déposé un dossier au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports pour faire valoir notre droit à être reconnus.Enfin, revenons à ce stage de Boghni, pouvez-vous nous faire un bilan ?Tout d’abord, je tiens à remercier la section de Mechtras, à sa tête El Hadjane M’hamed, pour l’accueil qu’il nous a réservé et pour les efforts qu’il ne cesse de déployer pour la promotion de ce sport dans la région. Pour le stage, je crois qu’il a été bénéfique en améliorant le niveau technique des athlètes.
Propos recueillis par M. Haddadi
