Intervenant au troisième jour des “portes ouvertes sur la justice” la rencontre avec la presse à laquelle a appelé Fodil Aissa, président de la cour de Béjaïa, s’est fixée un double objectif, faire le bilan de cette manifestation, s’interroger sur son opportunité et développer les réformes de la justice déjà bien entamées, notamment dans sa partie modernisation d’un appareil réputé pour sa lourdeur, son étanchéité.S’agissant du premier point, les portes ouvertes sur la justice se déclinent en terme d’ouverture d’une institution qui, il n’y a pas si longtemps était une place forte inexpugnable, d’où rien ne filtrait. C’est simple le citoyen l’avait en aversion, comme le tribunal, le commissariat, la brigade de gendarmerie et plus anciennement le beylick. C’est là le résultat d’une culture coloniale basée sur la peur de l’Autorité et au service exclusif du colon…Recouvrer la confiance du peuple, l’informer des derniers développements visant à rapprocher la justice du justiciable, voilà les buts assignés et attendus de ces journées. Il n’est pas aisé de convaincre aujourd’hui que le casier judiciaire objet d’un véritable parcours de combattant peut être obtenu en 30 minutes ! Cet aspect, ainsi que beaucoup d’autres innovations ont été mises en relief par le président de la cour. Ces avancées n’ont été possibles que grâce au grand chantier lancé avec la réforme : la formation continue, interne et externe. M. Si El Hadj Mohand Arezki, directeur de la formation au ministère dira que chaque année, de nouveaux magistrats, nouvellement formés sont injectés dans les 36 cours et 1602 tribunaux que compte le pays.Revenant sur la réforme de la justice, méga projet s’il en est, les différents intervenants ont mis l’accent sur une bonne application des réformes. “Aujourd’hui le point atteint par notre justice, que beaucoup nous envieront pour sa modernisation fait la fierté de tous”, ajoutera Si El Hadj, avant de continuer : “Le bilan dépasse nos prévissions les plus optimistes et exemple type de la réussite, c’est le casier judiciaire que nous avons aujourd’hui la possibilité d’avoir par internet”.Concernant le bilan des disposition de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Mesloub Arezki, procureur général adjoint avancera le chiffre de 8 bénéficiaires, hors une 9e personne, une femme élargie dans le cadre des grâces présidentielles à l’occasion du 8 Mars journée de la femme et pour laquelle le cadre juridique de la liberté demeure difficile à cerner … Alors 8 ou 9, le chiffre importe peu.
Mustapha Ramdani