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Un imam absentéiste

Des fidèles de la mosquée du village d’Ath Oualvane dans la commune de Saharidj, nous ont approchés pour nous faire part de leur mécontentement et surtout de leur inquiétude quant au devenir de ce lieu de culte fréquenté par plusieurs dizaines de pratiquants. “Il y a presque une année que le fonctionnement de notre mosquée est sérieusement perturbé, l’ancien imam étant parti, celui affecté par la direction des affaires religieuses pour le remplacer ne fait acte de présence que pour la prière de vendredi et repart juste après l’avoir accomplie. Alors, pendant toute la semaine, la mosquée se trouve livrée à elle-même, et dirige la prière qui veut, souvent par des personnes incultes”, nous révèlent nos interlocuteurs. Et de terminer : “Cette mosquée dispose bien d’une association religieuse, mais hélas ses membres ne semblent pas intéressés par cet état de faits et ne se manifestent guère pour y remédier”. Il convient de signaler par ailleurs que le village d’Ath Oualvane est situé à quelques quatre kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la commune de Saharidj. Il est implanté à proximité d’une forêt vierge dont la lisière forme une ceinture autour de cette agglomération théâtre d’un carnage perpétré par les hordes sanguinaires et qu’enfin c’est la seule localité de la commune qui ne dispose pas d’un détachement de la garde communale, avec un éclairage public défectueux, ce qui explique la légitime inquiétude de ses citoyens sachant que de telles mosquées sont convoitées par ces sanguinaires car elles leurs offrent toutes les commodités pour en faire leurs lieux de prédilections en l’absence d’un imam, appelé dans ce genre de situations à rendre compte à qui de droit et qui demeure le seul responsable de ce lieu de culture. Les fidèles de cette mosquée tiennent à préciser que celle-ci est dotée d’un logement à l’état neuf, avec eau et électricité et que cet imam dispose de tous les moyens nécessaires pour y emménager et s’y stabiliser et que rien ne l’empêche de l’occuper des raisons personnelles. La direction des affaires religieuses ne doit-elle pas se pencher sur le cas de cette mosquée et obliger son “fonctionnaire” à faire preuve de ponctualité et de présence permanente plus qu’indispensables en ces lieux isolés ?

Omar Soualah

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