Le juge près le tribunal criminel de Tizi Ouzou a prononcé la peine de trois ans de prison ferme à l’encontre de Ahmed B., âgé de 55 ans, et père de 6 enfants, accusé de soutien au terrorisme, tandis que ses compagnons ont été acquittés. Il s’agit de Rabah O., père de 7 enfants, 60 ans, Ali Z., 66 ans, père de 6 enfants, Omar A., 67 ans, père de 6 enfants ainsi que Boualam M., 34 ans, père de 2 enfants. L’affaire a éclaté, lorsque se basant sur des informations fournies par des citoyens, la police judiciaire a mis, en mars 2004, la main sur Ahmed B., en tant que l’un des principaux “auxiliaires” de terrorisme durant la période allant de 2001 à 2003.Tout en reconnaissant les faits qui lui sont reprochés, l’accusé a donné une liste de personnes, présumées complices dans l’opération d’approvisionnement et d’aide au terrorisme.Au terme de son réquisitoire, le procureur général a requis la peine de 10 ans de prison ferme pour tous les membres du groupe.Le ministre public s’est appuyé sur les déclarations des accusés faites devant la police judiciaire et le juge d’instruction, dont ils reconnaissent les faits et les charges retenues contre eux. Ces déclarations ont été niées en bloc par leurs orateurs, lors de l’audience.Le procureur, qui a soutenu la thèse de soutien au terrorisme, a demandé l’application de l’article 87 et 87-bis du code pénale.Ces articles punissent de la réclusion à une période de 10 à 20 ans de prison, les individus faisant partie, sans y exercer aucun commandement ni emploi dans un groupe terroriste.La défense a, par ailleurs, soutenu qu’on ne peut se baser sur le témoignage ou l’accusation d’un accusé contre d’autres personnes. Durant leur plaidoirie, les avocats, qui se sont succédé à la tribune, ont évoqué “des pressions subies lors de l’interrogatoire”. Ce qui explique, selon un avocat, “la reconnaissance puis le reniement des faits reprochés à leurs clients”.A noter que l’audience s’est déroulée, en présence de la famille des accusés.
M. Aït Frawsen