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Herbes maigres

Cette année, les marchands d’herbes, que les automobilistes ont l’habitude de voir tout au long des routes, dès le retour de la belle saison, se font rares. En tout cas, on ne voit plus, comme les années précédentes des amoncellements de blettes, de navets avec leurs belles feuilles vertes et surtout les fameuses cardes d’artichaut –taghediwt- chères aux amateurs de cuisine kabyle ! Par contre on voit des sacs de pommes de terre, cédées 10 dinars moins cher que sur le marché, et de la carotte. Et les herbes ? ‘’Il y en a eu peu cette année, expliquent les vendeurs, à cause d’abord du gel qui a sévi en hiver, puis de la sécheresse.’’ Il faut monter haut pour pouvoir trouver des cardes d’artichaut et encore, c’est des brins tout maigrichons : c’est juste ce que la sécheresse a épargné ! Pour les bons “mesfoufs”, aux herbes de la montagne, il faudra attendre l’année prochaine ! Les automobilistes qui fréquente l’axe Alger-Tizi auront aussi remarqué l’absence des vendeurs de volatiles, grives, canards sauvages et perdrix, que l’on proposait, il y a encore un mois ou deux, par cages ou grappes entières. On a même vu, à certaines périodes, les mêmes vendeurs installer, sur le bord des routes des barbecues et proposer aux clients alléchés des oiseaux rôtis ! Désintérêt de la clientèle pour ce genre de produits ou alors sensibilisation, à la fois des clients et des vendeurs, sur les risques de grippe aviaire, qui est justement véhiculée par les oiseaux sauvages ? En tout cas, cette année, les routes sont beaucoup moins ‘’commerçantes’’ que les années précédentes…

S. Aït Larba

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