Benbouzid invite les parents d’élèves à assister au loft des sujets

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A la veille de la Fête internationale des travailleurs, le ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, a saisi l’occasion de sa rencontre avec la Fédération nationale des parents d’élèves pour lancer un appel aux enseignants, leur signifiant sa compréhension quant à leurs revendications socioprofessionnelles. A ce sujet, il a indiqué que leurs doléances seront traitées « au moment opportun en Conseil des ministres ». D’après lui, il faudrait agir avec plus de sérénité, notamment en appliquant les réformes, car, a-t-il dit, le secteur de l’éducation est « déjà perturbé ». Pour les examens de fin d’année, le ministre, à l’issue de cette réunion organisée à l’annexe du ministère de l’Education, sise à Ruisseau sous le thème « projet d’établissement scolaire », a affirmé, de prime abord, que toutes les conditions nécessaires sont réunies pour assurer leur bon déroulement. D’après lui, les préparatifs sont presque achevés. Il reste seulement les dernières retouches. La nouveauté, cette année, réside dans le fait que les examens, que ce soit la sixième, le BEF ou le bac revêtent, en vertu des réformes introduites dans le secteur, un cachet national. La première session de l’examen de sixième est prévue pour le 27 mai prochain et la deuxième pour le 24 juin. Le déroulement des épreuves du BEF est fixé du 3 au 5 juin. Quant à l’examen décisif, à savoir le bac, il est prévu du 10 au 15 juin. Sont inscris respectivement 730 000 élèves à la sixième, 260 000 au BEF et une cohorte de 560 000 candidats au bac. Le nombre de postulants à l’examen du cycle moyen est beaucoup plus inférieur à celui enregistré l’an dernier. Le ministre explique que pour cette année, seulement les recalés, ceux qui n’ont pas été admis au BEF 2005 passeront l’épreuve. « Ce sont les derniers qui restent du fondamental. Les élèves touchés par la réforme ne passeront l’examen du BEM que l’an prochain », a souligné l’orateur tout en indiquant que dans le cadre de la réforme, il a été décidé de maintenir la note d’évaluation au BEF comme seule note qualifiante pour le passage au secondaire. « Ni bac politique ni autre, l’examen est national »Le ministre persiste et signe. Ni le gouvernement ni aucune autre structure, politique soit-elle ou pas, n’a droit de regard sur le bac. Seul l’Office des examens a le droit de le « chapeauter » et est habilité à fixer les sujets dans la confidentialité absolue. C’est le ministre de l’Education qui le confirme. Selon lui, avec l’encadrement consacré à cet examen déterminant, il n’ y a pas lieu de douter de sa crédibilité. « Il ne peut y avoir ni manipulation, ni fuite des sujets », a-t-il lancé. Et pour donner de l’appui à ses dires, il a invité et les parents d’élèves et les journalistes à prendre part au loft qui « emprisonnera » tous ceux qui participent de près ou de loin à l’élaboration des sujets durant 40 jours, soit jusqu’après le déroulement de l’épreuve. Ils seront, pour reprendre ses dires, pris en charge « gratuitement ». « Nous avons un système formidable et l’Algérie est un exemple dans le domaine », estime Benbouzid. Contrairement au président de la République qui, rappelons-le, a déploré lors de sa tournée à Alger le 8 avril dernier, les lenteurs constatées dans l’application des réformes, Benbouzid se dit satisfait des résultats. Selon lui, la réforme est mise en oeuvre à hauteur de 65 %. Il souligne dans le même contexte qu’une rencontre d’évaluation sera organisée vers la mi-mai, durant laquelle il promet de donner tous les détails ayant trait à ce dossier. Concernant le problème relatif aux salaires impayés des enseignants contractuels, le ministre a indiqué que celui-ci sera réglé vers la fin mai.

Ecoles privées : Benbouzid répond aux islamistes S’agissant des écoles privées, le ministre de l’Education a tenu en premier lieu à répondre au parti islamiste El Islah qui a dénoncé la fermeture de l’école saoudienne. Sans le citer nommément, le ministre a rétorqué qu’ »aux partis politiques de savoir que la loi algérienne est claire. Les écoles privées doivent s’aligner au programme national et le dispenser en langue arabe ». Plus loin, il a indiqué que vers la fin juin son département rendra publique la liste des écoles privées ayant obtenu leur agrément.

Wassila Ould Hamouda

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