Bientôt une loi contre le travail au noir

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A l’occasion de la Fête des travailleurs, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale a réitéré la volonté de l’Etat de tenir ses engagements quant à la réforme globale du monde du travail. Louh, qui a choisi cette année, de fêter la journée du 1er Mai au sein de l’institution douanière, est revenu, lors d’un point de presse, sur les principales actions entreprises par le gouvernement depuis 03 ans dans l’objectif d’améliorer les conditions des travailleurs. Par ordre de priorité, il y a lieu de citer le projet de loi relatif à la lutte contre le travail au noir, qui sera examiné par le Parlement à partir de septembre prochain. Etayant ses propos par des chiffres, Louh indiquera que le travail parallèle est passé de 43% en 1998 à 31% actuellement, des chiffres émanant, souligne le ministre, des services de l’Inspection du travail. Une lutte contre l’informel qui se fera avec la coordination de toutes les institutions concernées par ce phénomène. « Nous nous devons de compléter les mesures déjà existantes relatives à la sécurité et à la santé du travailleur sur les lieux de travail », dira le ministre. C’est à cet effet, rappellera Tayeb Louh, que l’Institut de la protection des travailleurs et le Conseil consultatif de la santé des travailleurs ont été mis en place. Il y a lieu de noter aussi la promulgation de 05 décrets exécutifs concernant le monde du travail.Louh a indiqué qu’un atelier est mis en place pour la préparation du nouveau code du travail. « Ce nouveau code sera mieux adapté aux conditions de travail et aux caractéristiques de l’environnement économique actuel », a-t-il noté.Le Parlement aura également, lors de sa prochaine session, à se pencher sur le dossier du chômage. L’Etat encouragera les employeurs à recruter plus de chômeurs, à travers un ensemble de mesures incitatives, telle que la réduction des différentes charges. A propos du dossier des salaires, le ministre du Travail dira que la question relève de la tripartite. Revenant sur le récent prix de référence des médicaments, Louh estimera que cela aura un impact positif sur le prix du médicament, qui commence déjà, selon lui, à baisser. « Le prix de certains médicaments a augmenté parfois de 250%, sans être contrôlé », soulignera le premier responsable du secteur. Et d’ajouter : « Cette situation arrange certains opérateurs, mais lèse les intérêts de la classe et de l’assuré ».

Elias Ben

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