Les choix faits par l’Algérie et ses engagements de se tailler une place sur le marché mondial à travers, notamment, la ratification de l’accord d’association avec l’Union européenne et l’adhésion à l’OMC lui imposent le recours au partenariat et à la coopération étrangère comme option stratégique dans le cadre des accords signés entre l’Argentine et les pays du Maghreb afin d’accroître les relations commerciales eu égard aux énormes potentialités d’échanges économiques dans les différents secteurs d’activité. La Chambre argentine de commerce (CAC) en collaboration avec les comités mixtes d’hommes d’affaires organise une mission commerciale en Algérie, au Maroc et en Tunisie. La 3ème rencontre algéro-argentine qui a réuni, hier, une quinzaine de chefs d’entreprise argentins représentants de 10 sociétés industrielles intervient en prévision du prochain séminaire économique qui regroupera au mois de mai les opérateurs des pays arabes et de l’Amérique latine à Sao Podo (Brésil) afin de dégager les créneaux de coopération et les renforcer. Selon le directeur de la Chambre argentine de commerce, M. Jorge Arguindegu, “les échanges commerciaux sont estimés à près de 400 millions de dollars d’exportations vers l’Algérie et 20 millions de dollars d’importations”.Il ajoutera que ce marché porteur, peu utilisé jusqu’à présent, sera désormais un bon espace pour les opérateurs privés notamment pour concrétiser l’accord de coopération signé depuis quelques années déjà dans l’agroalimentaire, l’industrie de transformation et les nouvelles technologies seront, entre autres, les domaines qui seront favorisés par la coopération afin d’assister techniquement les entreprises algériennes dans leur processus de mise à niveau pour relever les défis de compétitivité, de qualité et du savoir-faire qu’entraînera la privatisation. De son côté, M. Hocine Hedjam, président de la commission exportation et coopération internationale au niveau de la Chambre algérienne du commerce et de l’Industrie (CACI) affirmera que bien que les échanges soient faibles jusque-là, la volonté des opérateurs des deux pays est très manifeste et les potentialités de partenariat existent. Il enchaînera que la coopération qui a été établie dans le domaine de la technologie et de l’énergie nucléaire connaîtra un saut qualitatif et s’élargit à l’industrie et aux échanges économiques et commerciaux. Plusieurs opérateurs algériens ont signé des contrats avec leurs homologues argentins dans le secteur de l’agro-industrie mais ils demeurent insuffisants vu les potentialités existantes.Cette rencontre sera bénéfique en matière de commercialisation, puisque l’Algérie pourra importé de la viande, des légumes et fruits de l’Argentine, sans transiter par les marchés européens. La suppression de cet intermédiaire du circuit de commercialisation fera des économies du point de vue du coût, du temps et de l’effort consentis.
H. Hayet