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Un projet à l’agonie

A Saharidj, le cimetière du lieudit Thaidha Lamssara à un kilomètre à la sortie sud du chef-lieu communal, a été choisi depuis plusieurs générations pour servir de lieu de rassemblement du Aârch Amchedal à chaque fois qu’une assemblée générale de toute la tribu, qui compte onze villages, est décidée par les représentants de ces villages. En 2001 et pour ne pas déroger à la tradition, le comité du Aârch a décidé de construite “Akham El Aarch”, la maison du Aârch, mais dans un autre endroit sous le prétexte de ne pas “déranger” les morts du cimetière. “Le choix de terrain devant servir d’assiette pour cette maison a, dans un premier temps, provoqué un tollé général vu que le terrain sur lequel ce comité a jeté son dévolu, un choix qui n’est pas accidentel car l’endroit est situé à l’entrée du chef-lieu de la commune, à proximité de la RN 30 qui fait aussi office de boulevard principal de ce gros centre urbain de manière à ce que tout visiteur qui arrive à Saharidj le remarque, en particulier les autorités”, nous dira un vieillard de la région, avant de conclure par : “Un bras de fer s’en est suivi entre ce comité et quelques sages de la commune de Saharidj, dont l’actuel P/APC, pour la raison suivante : il se trouve que ce terrain a déjà été retenu pour recevoir le centre de formation professionnelle, mais le comité de Aarch a fini par avoir gain de cause”. La réalisation de ladite maison, malgré son démarrage en fanfare et après qu’on eut amassé une coquette somme d’argent à travers des quêtes et autres dons venant particulièrement des riches de la région, est à l’heure actuelle complètement abandonnée, à peine sortie du sol. C’est devenu une bâtisse hideuse qui se dégrade de jour en jour au vu et au su de tous, vu sa position entre le nouveau siège de l’APC flambant neuf, un CEM bien entretenu et enfin juste à coté de la stèle des martyrs superbement décorée. Les pouvoirs publics ne doivent t-ils pas intervenir devant une telle situation pour lui trouver une solution ?

Omar Soualah

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