La natation a été l’un des sports, dont on parlait le moins à Bouira car longtemps considérée comme un sport de luxe, destiné à une certaine classe.Cela a été le cas pendant un certain temps, notamment au début de l’inauguration de la piscine semi-olympique du chef-lieu de wilaya. Le prix pour s’inscrire était si élevé que seuls les nantis y avaient l’accès. Depuis, les choses ont évolué positivement et le nombre de jeunes et moins jeunes à pratiquer cette discipline sportive va grandissant. D’ailleurs, actuellement, des clubs et des associations prenant en charge la natation, en tant que discipline sportive, ont été créées et le nombre d’athlètes y adhérant ne fait qu’augmenter. Tout récemment, soit lundi dernier, un tournoi interclubs a été organisé par le club sportif amateur de l’olympique, Madijnet Bouira (CSA-OMB) qui a, en même temps, fêté le premier anniversaire de la création de sa section natation. Trois clubs y ont pris part outre le club organisateur, l’OMB, il y avait deux associations sportives, Nedjma et El Moustaqbel en l’occurrence. Près de cent enfants, plus exactement 92; garçons et filles, dont l’âge se situe entre 8 et 15 ans, ont pris part à ce tournoi, premier du genre. Sur place, nous avons rencontré le président du CSA-OMB, Leham Youcef qui nous dira que “L’objectif de cette manifestation sportive est de faire mieux connaître et apprécier cette discipline et, en même temps, donner l’occasion aux jeunes athlètes de “goûter” au suspense des compétitions et de l’adversité”. Pour lui, c’est un moyen d’inciter les jeunes nageurs à fournir plus d’efforts.D’autre part, il nous avouera que ce sport souffre du manque de moyens financiers. “A part l’aide de l’APC et de la DJS, que je remercie au passage, nous n’avons que l’argent de nos adhérents au nombre de 70. C’est très peu si l’on considère tout le bien que peut rapporter ce type de sport et par rapport à notre objectif qui est la promotion de la natation via l’encadrement et la formation au niveau de la base”. Ainsi, il nous fera savoir que “les deux subventions n’excèdent pas les 300 mille dinars annuellement alors que nous payons 3 500 da, mensuellement, la location du bassin et de la salle OMS”.Notons que la wilaya de Bouira possède pour l’heure deux piscines semi-olympiques, celle de Haïzer et celle de Bouira alors qu’une troisième est en voie d’achèvement à Sour El Ghozlane. Ceci étant dit et pour revenir à la compétition proprement dite, les athlètes participants viennent de connaître leur première rivalité “officielle” et l’on devine aisément la joie des vainqueurs lorsqu’ils ont reçu des médailles, comme des grands.
B. Mechoub