Petit hameau deviendra grand

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Tibouamouchine accuse un déficit sans égal en matière de viabilisation du village qui a connu une ascension fulgurante dans le domaine de l’habitat le mettant ainsi en bonne posture pour accéder au rang d’une petite ville avec ses 1500 hab. et pas moins de cinq édifices publics (un bureau de poste, une annexe de mairie, un centre de soins, un CEM et une école primaire), et une panoplie d’activités privées ; l’ouverture récemment d’un cabinet médical et l’existence de quatre huileries modernes, deux cafés et beaucoup de commerce variés.Pour pallier aux insuffisances, il a fait appel à ses fils d’où qu’ils soient pour le sortir de l’ornière. La réponse ne s’est pas faite attendre et des centaines de millions de centimes pleuvaient de la communauté émigrée de France qui s’est jointe aux efforts fournis par la population locale pour réaliser un projet de grande envergure : le fonçage de deux forages hydrauliques dans une parcelle de terre donnée bénévolement par un citoyen du village. Et l’eau coulait à flot ! Aussi, la famille du grand chanteur populaire et révolutionnaire de l’émigration feu Amouche Mohand, a saisi les notables du village pour les informer que l’artiste avant sa mort a laissé une somme d’argent d’environ 275 000,00 DA dont il a souhaité l’usage pour la rénovation de la fontaine publique du village. «Le projet qui consiste en la rénovation de l’ancienne fontaine se trouvant à l’entrée de la placette, non loin de la maison du défunt, et le fonçage d’un puits à proximité sur une parcelle cédée par un citoyen du village, est fin prêt. Nous attendons la réception des fonds pour entamer les travaux», dira Belkacem, un notable du village.Ceci étant, le lourd déficit qu’il traîne en matière d’aménagement urbain est patent. La placette où se tenaient les rassemblement des villageois et les galas artistiques, et qui est l’endroit privilégié des citoyens qui se retrouvaient les soirs pour des brins de causette le temps d’une détente des journées de travail harassantes ainsi que les ruelles et quartiers ne sont pas bitumés ou du moins bétonnés. «En septembre 2004, nous avons établi une demande à la municipalité pour le revêtement de toutes les ruelles du village, laquelle a dépêché une commission pour l’établissement d’une fiche technique et nous a promis que le projet sera réalisé au printemps 2005», enchaîne notre interlocuteur. Dans ce cadre précis, le secrétaire général de la mairie de Seddouk consulté à cet effet, a affirmé : «qu’il n’est pas compris dans l’enveloppe budgétaire allouée pour l’exercice en cours».La route principale qui traverse le village sur un tronçon d’un kilomètre a subi une dégradation frisant l’impraticabilité les jours de pluies, comme il n’y en a pas au niveau de la commune et les transporteurs de voyageurs ne cessent de saisir les services concernés, notamment la subdivision des travaux des ponts et chaussées de Seddouk qui leur affirment à chaque fois que le bitumage de celle-ci est prévu pour l’exercice en cours (2005), disent-ils. Mais leur souhait (les transporteurs) est de voir tous ces nids-de-poule et cassis remplis avec du bitume ou du béton en attendant la pose du tapis, s’il y aura tapis bien sûr ! L’aire de jeux de proximité se dégrade au fil des ans et n’a pas connu d’amélioration depuis 20 ans.Et même les organismes d’Etat sont laissés à leur triste sort. Le chemin pentu menant au centre de santé n’a pas connu d’aménagement et demeure difficile d’accès de par son état sinueux et boueux en hiver. La placette de l’annexe de la mairie et du bureau de poste n’est jamais bétonnée. Quant à l’école Cheikh- Ahaddad de Seddouk Ouadda, elle a dû son salut aux festivités célébrant son premier centenaire. Pour la circonstance, le wali de Béjaïa, sur demande des membres de l’organisation, lui a dégagé une enveloppe budgétaire pour le revêtement des cours et des façades des édifices. Les travaux vont bon train !

L. Beddar

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