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Exposition et conférence sur le rôle du correspondant régional

En collaboration avec la direction locale de la jeunesse et des sports, l’Association des journalistes et correspondants de Boumerdès (AJCB), baptisée du nom de Rabah Hammouche, victime du séisme du 21 mai 2003, a commémoré hier mercredi 3 mai, la Journée mondiale de la presse et de la liberté d’expression.La manifestation qui s’est déroulée à la Maison de jeunes Saïd-Senani du chef-lieu de wilaya n’a nullement manqué d’attrait. En plus de l’exposition d’articles de presse sur les activités de la DJS, l’importance de la rencontre réside surtout dans la programmation d’une conférence-débat sur le rôle du correspondant régional et les problèmes vécus par la corporation.Abderrahmane Righi, journaliste à l’APS et spécialiste en sciences de la communication a, dans cette optique, donné un éclairage sur la fonction particulière du journaliste, celle tout d’abord de refléter l’actualité. Il fera dans le même ordre d’idées une rétrospective sur la situation de la presse en Algérie de 1962 au jour d’aujourd’hui.Pratiquement entravée à l’ère du parti unique, la liberté de la presse commence à voir le jour après les évènements d’octobre 1988, a-t-il rappelé. Deux ans plus tard, précisément en date du 4 avril 1990, l’APN promulgue la loi sur l’information. Celle-ci sera bientôt suivie de circulaires favorisant la floraison de journaux. Mais les journalistes qui symbolisent l’aspiration à une société moderne basée sur le progrès et la démocratie seront, lors de la décennie sanglante, l’une des premières cibles du terrorisme islamiste. Cruel bilan : une centaine de journalistes et assimilés assassinés. La corporation est également confrontée à d’autres problèmes bureaucratiques, intimidations et pressions des pouvoirs publics. “Il y’a création de tribunaux exceptionnels pour la presse”, a-t-on déploré lors du débat. L’on est enfin convaincu que “la presse n’est forte qu’avec le soutien de ses lecteurs”.En invitant les correspondants locaux à un déjeuner, le wali de Boumerdès, Ali Bedrici, a rendu lui aussi, hier, un vibrant hommage aux journalistes algériens qui ont continué à écrire, y compris dans les moments les plus pénibles.

Salim Haddou

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