A deux mètres seulement de la fin du championnat division Régionale I, le MCB (Mouloudia Chaâbet Bouira) est plus que jamais menacé par la relégation. Classé avant-dernier à un point de la lanterne rouge,le CRBBK (Bordj El Kiffan), le Chaâbat doit impérativement gagner les deux rencontres qui lui reste pour assurer le maintien. Gaci Salem, son entraîneur, nous explique dans cet entretien les raisons de cette décadence et saison… (ratée).
La Dépêche de Kabylie : Quelle analyse faites-vous de cette saison passée avec le MCB ?Salem Gaci : J’ai pris en main la destinée du club après la sixième journée du championnat, après avoir été contacté par les responsables du CSA. Nous avons discuté des moyens financier, pédagogique de travail et autres… L’objectif tracé était le maintien après quelques rencontres jouées. Il n’y avait rien de concret sur le terrain, puis ce fut le début de divergences ; l’effectif a été remanié à 80% et les joueurs recrutés étaient des jeunes non compétitifs et nécessitant une très bonne préparation ; l’équipe manquait d’un gardien de but et de joueurs dans l’axe de la défense, les éléments que je voulais aligner n’ont pas été recrutés sous prétexte qu’il n’y avait pas d’argent dans les caisses. C’est d’ailleurs un des principaux problèmes qui étouffent le club.Serait-ce la raison qui a anticipé votre départ ?Ecoutez, il n’y avait pas de cohérence parmi le staff du CSA, les problèmes cumulés, les joueurs sont entrés dans une grève de deux semaines pour réclamer leurs dûs et autres prises en charge… il n’y avait que des promesses dans l’air. Cette situation m’a poussé à claquer la porte. Personne n’a exercé après mon départ.Mais vous n’avez pas tardé à rejoindre de nouveau le club. Qu’est-ce qui vous a motivé à le faire ?En effet, j’ai été recontacté par le président de la section qui a promis de mettre tous les moyens à notre disposition pour sauver le MCB. Après réflexion, j’ai accepté de reprendre en main le Chaâbet auquel je suis attaché. Le MCB ne mérite pas cette place mais, malheureusement, j’étais de nouveau déçu : il régnait une anarchie totale, un climat et une situation qui ne stimulait pas les joueurs qui s’absentaient souvent durant les entraînements, notamment lors de matchs importants. Cette absence de sérénité dans le groupe est sans doute à cause de problèmes en suspens.Ne regrettez-vous pas votre retour au club ?Non ! sincèrement, je ne regrette pas ma décision, il fallait que je termine ma mission qui est peu évidente, et relever le défi. Aujourd’hui, nous devons tous faire pour gagner les deux matches qui nous reste pour éviter la relégation. Seule la volonté et la détermination des joueurs avec le soutien du public éviteront la descente aux enfers pour le Chaâbet. Moi, je reste confiant.
Rayane B.