Le dossier du foncier à Tizi Ouzou refait surface après les récentes décisions du nouveau wali, M. Hocine Mazouz. Ce dernier vient en effet de provoquer un véritable séisme qui n’est qu’à sa première onde. Un coup de pied dans la fourmilière qui va tenir en haleine toute l’opinion. Les gros bonnets, véritables maestros dans le domaine, commencent d’ores et déjà à tenter de semer le doute et orienter le débat et les enquêtes sur des voies peu fructueuses. En ce sens, ils veulent faire payer à des boucs émissaires (leurs alliés d’hier) la gabegie et éloigner ainsi les ennuis de leurs cercles. Cette stratégie est adoptée après avoir mesuré la volonté de l’Etat, par le truchement du wali, de faire le ménage d’abord dans ses couloirs et au sein de ses services déconcentrés. Les rumeurs tiennent en haleine tous les Tizi-Ouzéens, quant à l’implication directe d’un certain nombre de hauts cadres de la wilaya dans la dilapidation du foncier. Ce qui est le plus reproché à ces derniers, ce n’est pas tant d’avoir attribué des terrains à des citoyens, mais d’avoir surtout utilisé ces attributions comme alibi, voire paravent à d’autres attributions pour eux et leurs proches. Certains cercles, toujours les mêmes, à Tizi Ouzou, ont pris l’habitude d’orienter toute veilleté d’enquête sur le foncier, sur des victimes choisies, constituées pour la majorité de citoyens ordinaires. Aujourd’hui que des directeurs de wilaya des cadres sont touchés — même si c’est par des mesures conservatoires — M. Hocine Mazouz donne l’exemple en commençant à balayer devant la porte de l’administration qu’il dirige.
C. Amayas