La ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la famille et de la condition féminine, Mme Nouara Djaâfar, s’est rendue ce jeudi à la Maison de la culture de Boumerdès où elle a présidé une rencontre de sensibilisation de la femme rurale dans le processus de promotion de la famille rurale.Lors de l’allocution d’ouverture de cette rencontre à laquelle ont participé les autorités locales,les représentants d’agences de promotion des jeunes et autres responsables du ministère de la Formation et de l’Apprentissage, a expliqué le rôle important de la femme rurale, notamment en matière de subsistance alimentaire de la famille et des besoins de marchés locaux. “Elle (la femme rurale) est ainsi devenue, selon la ministre, une force productive dont on ne peut se passer dans la réalisation de la stabilité matérielle et sociale du milieu rural”.En plus de ses activités traditionnelles, la femme participe actuellement aux actions de développement du secteur pastoral et agricole dans ces zones caractérisées par l’exode rural des hommes vers les grands centres urbains. Insistant toujours sur le rôle stratégique de la femme rurale dans le développement socio-économique, Mme Nouara Djaâfar soulignera que celle-ci se doit d’être pleinement intégrée dans les différents programmes conçus par le gouvernement. Elle citera, à titre d’exemple, le savoir-faire des femmes algériennes en matière de production de miel et des herbes médicinales et précisera, dans la foulée, que les différents travaux accomplis par la femme rurale sont importants, mais non encore connus pour la plupart, parce que non rémunérés. Faisant parler les chiffres, ensuite, la ministre indiquera que sur 2 102 760 employés ruraux, 335 414 en constituent la main-d’œuvre féminine (15%). Précision : Le nombre de femmes exerçant dans le secteur agricole s’élève à 293 527, selon les statistiques de l’année 2002-2003…Les activités de la femme rurale, qui représente 41% de l’effectif global de la gent féminine du territoire national, touchent aussi selon la ministre, au domaine socio-culturel. “L’empreinte de la femme rurale est visible (chez nous) à travers tous les âges puisqu’elle reste le symbole vivant du transfert du patrimoine d’une génération à une autre”, ajoutera l’oratrice d’un ton poétique, illustrant par là sa fierté d’être femme.Une convention garantissant la reconnaissance de certaines gammes d’activités féminines a été signée, à l’issue de cette visite, entre la ministre chargée de la famille et la présidente de l’association nationale de la femme et du développement rural (ANFEDR), Mme Baya Zitoun et le représentant du ministère de la Formation professionnelle.
Salim Haddou