“L’ex-wali a agi dans le cadre de la loi”

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L’article d’hier concernant le foncier dans la ville des Genêts a provoqué un véritable cyclone à l’échelle régionale pour certains, et pour d’autres ce n’était qu’une tempête dans un verre d’eau. Bon nombre d’informations contenues dans notre édition d’hier sont fondées et ne souffrent d’aucune équivoque. Néanmoins ces informations appellent des précisions afin d’édifier nos lecteurs sur les différents aspects de ce dossier. L’ex-wali de Tizi Ouzou, M. Hocine Ouadah, actuellement en poste à Blida, a été cité dans l’article, et certains lecteurs n’ont pas saisi son “implication”. Des sources proches de ce dernier nous ont livré un complément d’information. Tout en soutenant que M. Ouadah n’a absolument rien à voir personnellement avec ce dossier, elles précisent que toutes ses actions ont été accomplies dans le cadre des lois en vigueur. Ainsi, la suspension du directeur de l’Agence foncière a été décidée par la justice, comme mesure conservatoire.Cette suspension est le résultat direct d’une plainte déposée en 2002 par l’ex-wali, et donc de l’enquête et de la procédure judiciaire y afférent. Il faut rappeler que sur les 48 wilayas du pays, seules deux ne sont pas dotées d’agence foncières de wilaya, comme le stipule la réglementation. Ces deux wilayas sont Béjaïa et Tizi Ouzou. L’ex- APW, qui n’a pas daigné produire une délibération pour la création de cette agence, avait contraint le wali à “contourner” cet état de fait en mettant en place une commission “ad hoc” afin de centraliser les procédures des actes d’urbanisme dans la wilaya. Certains évoquent la possibilité qu’avait le wali de se substituer à l’Assemblée populaire de wilaya. Après la promulgation du décret obligeant les wilayas à avoir une seule et unique agence foncière, les agences existantes sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou étaient quasiment clandestines. C’est ainsi que, indiquent nos sources, des dérogations ont été signées sous le sceau de la légalité. Ci certaines de ces dérogations ont été signées le 15 mars, l’ex-wali, M. Ouadah, était en droit de le faire, puisque l’installation de son successeur, M. Mazouz, a eu lieu le 16 mars 2006. Les réactions en cascades que l’on a reçues hier ont été différentes et variées. Si beaucoup estiment courageux d’aborder un sujet aussi brûlant et explosif que le foncier, d’autres ont tenté sous la couverture de justiciers de régler des comptes avec des personnes et des responsables. Notre démarche n’est dictée que par les règles professionnelles, et nous reviendrons dans nos prochaines éditions avec un dossier conséquent et complet sur le sujet.

C. Amayas

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