Béjaïa sans agence foncière !

Partager

La session extraordinaire de l’APW de Béjaïa qui s’est ouverte hier, a éprouvé toutes les peines du monde à entamer son ordre du jour. Si certains n’ont pas hésité à user du vocable blocage, d’autres plus sereins et plus sages aussi ont opté pour le terme “débat démocratique”. A l’origine l’inscription ou plutôt le rajout, à l’ordre du jour, demandé par une majorité d’élus, toutes tendances confondues de la question tabou (enfin presque celle qui gêne et qui fâche : la remise sur le tapis de l’agence foncière dont Béjaïa garde en solo, le triste privilège d’être la seule à en être dépourvue. Ce qui n’est pas sans incidence majeure du propre aveu du wali, “sur l’investissement, totalement bloqué à l’heure actuelle”.Il y a donc urgence en la matière ! Partisans et opposants à l’inscription de ce point à l’ordre du jour, se sont affrontés à coups de points de règlements, de réfutations, d’argumentations contradictoires, d’échanges vifs avec le chef de l’exécutif qui avoue “sa totale aisance à ouvrir ce dossier lourd et entaché de scandales qui ont éclaboussé même des directeurs de son exécutif sanctionnés depuis”. La dilapidation du foncier, c’est un peu l’histoire de l’Arlésienne (encore une). Tout le monde affirme détenir des dossiers, sans pour autant aller plus loin et crever l’abcès. Après une ribambelle d’interventions chacun y allant de son antienne, jugées stériles par certains élus eux-mêmes, une proposition avancée après une pause de 10 minutes, fixant l’examen en session extraordinaire le samedi 13 mai prochain de cette question, a été adoptée, après avoir été soumis à un scrutin à main levée (23 voix contre 20). Les clivages politiques et les alliances ayant fonctionné à plein régime !Ce chapitre clos, le wali par le biais d’un de ses cadres, a pu livrer aux élus le bilan des activités de la wilaya durant l’année 2005. Le rapport fait état entre autres des missions du service public et de développement local.Le reste, un peu trop peut-être, est une longue suite de chiffres et de ratios. On a ainsi appris que l’hydraulique, les TP et les aménagements urbains ont bénéficié d’enveloppes conséquentes. Ce qu’il faut peut-être déplorer aussi c’est l’absence de données statistiques de toute première fraîcheur. Les dernières remontent à 2004 !La séance de l’après-midi, a été consacrée aux questions, nombreuses des élus. La session continue aujourd’hui avec l’examen de l’intéressant dossier de l’habitat.

Mustapha Ramdani

Partager