Le système financier au cœur des débats

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L’objectif de cette activité pédagogique, déclarent les organisateurs, est de créer des passerelles entre étudiant,université et organismes étatiques, en effectuant le passage de la théorie à la pratique en présence des professionnels de ce domaine. »L’enseignement académique, même s’il apporte les outils conceptuels et de représentations des institutions, reste insuffisant et n’offre qu’une vision incomplète de la pratique des différents établissements financiers »,estime Mme Fatma Zohra Sabi. Elle pense que les réformes engagées par l’Algérie dans plusieurs secteurs doivent s’accompagner nécessairement par celle du secteur financier, « d’autant plus que dans l’analyse des performances économiques, beaucoup imputent à ce secteur et notamment aux banques, l’origine de la faible relance de l’investissement alors que des sur liquidités caractérisent le marché monétaire. »De son côté, le président de la séance, M Ammour Benhalima est intervenu pour dire que la loi sur la monnaie et le crédit a consacré la diversification des produits bancaires, « on est passé d’une banque spécialisée à une banque à tout faire. » Et d’enchaîner : « On est passé de la banque debout, à la banque assise, et on se retrouve actuellement, avec une banque allongée. » L’orateur pense qu’il faut qu’il y ait une innovation dans le secteur financier du pays. Pour étayer ses propos, il dira que “la CNEP avait un seul produit, le livret d’épargne, et pour tenter une amélioration on a créé l’épargne “Omra’’ et “Hadj”, dans ce contexte la CNEP n’a pas innové », estime-t-il. Il dira que le problème du secteur financier en Algérie n’est pas dans le marketing, mais dans la gestion. En ce sens il ajoutera qu’il « n’y a pas de pays sous développés,mais des pays sous gérés. » Répliquant à son prédécesseur, le représentant de la CNEP, Abdelmadjid Mezdad dira que « l’idée de revenir à l’activité de base au niveau de la CNEP ne nous a pas effrayés. » »Durant la phase 1997-2005, nous avons commercialisé comme nos confrères, et nous sommes même intervenus dans d’autres créneaux. Le succès de la formule crédit véhicules, en est la preuve probante », a-t-il renchérit Le trésorier de la wilaya M. Madi, qui a traité le sujet relatif au rôle du Trésor dans la réalisation du budget, soulignera que la tâche la plus importante du Trésor est l’exécution du budget ainsi que le recouvrement. Toutefois évoquant l’aspect technique de la fonction, il indiquera qu’il a été procédé, volontairement à la distinction des fonctions et des responsabilités entre l’ordonnateur et le comptable pour limiter la tentation de détournement. Les fonds spéciaux et les dépenses payées sans ordonnancement sont des problèmes de gestion, que l’orateur a tenu à énumérer. « Parmi ces lacunes, le budget est dégagé sur une simple décision ou certificat administratif, et c’est au trésorier de pallier les erreurs. » « La modernisation du système de budgétisation doit porter sur la restructuration des processus d’exécution des budgets », a-t-il conclut Traitant du thème ayant trait au financement des opérations immobilières au niveau de la CNEP, Mme Fatma Zohra Sabi est revenue à la charge pour affirmer que son organisme a financé à titre individuel, pas moins de 20 000 opérations dans le cadre du logement social participatif (LSP), contre uniquement trois opérations pour le privé, tandis qu’une dizaine de projet LSP, est en cours d’étude. De son côté la représentante du CNL,Malika Hamraoui a rappelé à l’assistance le contenu du programme quinquennal qui prévoit la construction de 250 logements sociaux, 1500 logements AADL, 20 000 aides dans la formule d’aides à la construction de l’habitat rural. « Notre structure intervient à l’occasion des catastrophes naturelles pour apporter sa contribution », a-t-elle soutenu. Les travaux continueront aujourd’hui, avec d’autres thèmes toujours en relation avec l’environnement bancaire, à l’image des communications intitulées, « le contentieux bancaire », « engagements et recouvrements », « les crédits aux particuliers », ainsi que les dispositions de la loi de finances 2006 relatives à l’entreprise.

M. Ait Frawsen

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