En réponse aux parents d’élèves ayant demandé de revoir à la baisse le prix des manuels scolaires, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, intervenu hier lors de l’ouverture des deux journées d’étude sur « La réforme de l’enseignement supérieur : Enjeux et perspectives », au niveau de l’Ecole nationale d’administration, a promis de prendre en charge la question. « Nous allons arracher auprès du gouvernement la gratuité des manuels scolaires au profit des élèves du primaire », a-t-il souligné avant de préciser que le coût global de ces manuels s’élève à 550 milliards de centimes. L’objectif est de permettre l’accès équitable des manuels pour tous les élèves. Profitant également de sa rencontre avec la presse, le ministre de l’Education n’a pas manqué de passer en revue tous les projets inscrits dans le cadre de la réforme, tels la construction de nouveaux établissements scolaires, la réalisation de nouveaux manuels et la formation des enseignants. Selon lui, 80% du primaire, 65% des enseignants du moyen ne sont pas titulaires du Bac. A cela s’ajoute le manque d’enseignants en langue française dans 11 wilayas. Dans ce cadre, 11 000 enseignants vont être formés dans les trois paliers confondus. « Nous allons former dans 10 ans près de 80 % d’enseignants, cette formation coûtera 50 milliards de da », a dit Benbouzid. Celui-ci a mis l’accent sur la nécessité de prendre en charge les attentes de la société en matière de formation supérieure qualifiante et la satisfaction des besoins du marché de l’emploi en cadres opérationnels et compétitifs.Présent également à cette rencontre, Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, revient sur la question de professionnalisation de l’enseignement supérieur, où il a indiqué que « l’université doit constituer un moteur pour le développement de l’environnement socioéconomique local, régional et national », avant de s’étaler sur la valorisation des diplômes supérieurs. « Cette professionnalisation permet la construction des offres de formation à finalité professionnelle et la valorisation des acquis de l’expérience », dit encore Harraoubia. Ce dernier s’est appuyé aussi sur la problématique du partenariat université-entreprise et les stratégies à mettre en œuvre pour le dynamiser.
Wahiba Ait Youcef