“Le problème des archives est universel’’

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La France s’est décernée un autosatisfecit dans la loi du 23 février 2005, glorifiant la colonisation, une action unilatérale sans la présence de l’autre partie, comme pareil cas l’exige, ce qui est scandaleux’’ a affirmé hier, l’historien français Benjamin Stora dans son intervention lors de la journée d’études, organisée par l’Association nationale  » verdict », contre la torture et les disparus durant la guerre de libération nationale, en vue d’un colloque international. “Les aspirations des générations de l’immigration dont la demande d’égalité se heurte à une histoire, d’où les raisons de la ségrégation, pour cela l’histoire coloniale en France a refait surface’’ a poursuivi encore l’historien. Pour lever le voile sur l’histoire de la présence française en Algérie, la levée du secret sur les archives de la police est nécessaire, chose qui ne sera faite avant 2020 ou plus, selon toujours l’orateur.De son coté l’historien algérien Farid soufi a relaté la manière dont a été écrite l’histoire en Algérie avant et après l’indépendance “c’est la perception de l’histoire qui pose problème’’a-t-il dit. Après avoir relater l’histoire des ordonnances régissant les dates nationales symboles, ou il est constaté des décalages parfois ou des non dit quant aux célébrations officielles, à l’instar du 16 avril, du 19 septembre et du 5 juillet, il affirmera que l’histoire de l’Algérie d’après 1962 n’a pas été prise en considération. “La mémoire officielle a toujours cherché à imposer sa loi, elle est instrumentalisée et impliquée dans les enjeux’’ dira-t-il à cet effet. ’’Ainsi, la mémoire a cédé place à l’histoire’’ a-t-il ajouté. De son coté la politologue Feriel Fates – Lalami a évoqué le rôle de la femme durant la guerre dans une communication sous le thème “femmes, le sacrifice ignoré’’ ou elle dira que l’objet femme a été un enjeu fondamental des deux côtés soit pour le mouvement national ou le colonialisme. Evoquant les lois qui régissent les archives secrètes, les intervenants diront qu’elles ne diffèrent pas beaucoup selon les Etats, “le problème est universel, les archives secrètes sont un problème de sécurité et de protection d’un Etat”, résume benjamin Stora.

Naima B.

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