“Pour une première, c’est une réussite”

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Comme il fallait s’y attendre, la grève observée durant la journée d’hier et à laquelle avait appelé l’Intersyndicale de la Fonction publique a touché d’une façon remarquable le secteur de l’éducation et particulièrement au niveau du secondaire, où un taux de suivi dépassant les 92% a été avancé par les syndicalistes du Cnapest. Quant aux paliers du moyen et du primaire, il faut dire que le travail des autres syndicats s’inscrivant en faux avec le mot d’ordre de la grève n’a pas été minime, les taux d’adhésion à l’action d’hier sont de l’ordre de 63% dans les collèges et de 40% en ce qui concerne les écoles primaires, selon les mêmes sources. Dans certains organismes et administrations publiques la grève a été partiellement suivie en dépit des incohérences qui perturbent à présent le syndicat du Snapap dans la wilaya de Bouira où l’on assiste à l’émergence de deux ailes aux objectifs totalement différents. Et de ce fait, les animateurs locaux des autres syndicats concernés par l’appel à la grève ne savaient plus avec quels représentants coordonner, ni laquelle des deux ailes est la véritable représentative véritablement des fonctionnaires adhérés au Snapap. Cela n’empêche que plusieurs administrations relevant particulièrement des communes de l’Est de la wilaya ont répondu positivement au mot d’ordre hier. Dans ces communes à l’image de M’Chedallah, Haizer, Chorfa, Aghbalou…, la paralysie qui avait atteint le secteur de l’enseignement s’est, à un degré moindre, étendue aux services des APC, de daïra et autres centres de santé et de formation professionnelles. Car selon les déclarations faites par les porte-paroles de l’Intersyndicale de la Fonction publique, la grève a été observée au niveau de l’hôpital de M’Chedallah ainsi qu’au niveau du centre de la formation professionnelle de ladite ville. A Bouira, et en dehors de l’enseignement et de l’institut de la formation professionnelle, dans les autres secteurs où l’appel à la grève avait été lancé, celle-ci n’a pas eu beaucoup d’impact au sein des administrations publiques en particulier. Ce manque de mobilisation qui a caractérisé hier les administrations publiques du chef-lieu de la wilaya, est expliqué par l’absence d’une représentativité fiable et convaincante au sein du Snapap de Bouira. A cela s’ajoute le fait que cette action constitue la première du genre initiée par l’I.F.P (L’Intersyndicale de la Fonction Publique) et “Pour une première, on peut dire sans risque de se tromper que c’est une réussite. Surtout au niveau de l’enseignement où le Cnapest vient une fois encore confirmer que c’est un syndicat de terrain. Au sein de l’IFP, il y a certainement des choses qui restent à faire. Mais les actions à venir prouveront que la lutte syndicale va de l’avant dans notre pays”, dira M. Zoubir ; le coordinateur de wilaya du Cnapest. Un autre membre du bureau national du même syndicat, H. Yassine parlera quant à lui de l’après-grève et de la réponse qu’aura donnée le pouvoir public à cette action. Concernant les négociations sur l’augmentation des salaires des fonctionnaires, le syndicaliste fera remarquer qu’il n’est plus admis que la tripartite décide du sort des travailleurs. Notons enfin que les doléances soulevées et mentionnées dans le préavis de grève de l’Intersyndicale de la Fonction publique s’articulent autour de l’augmentation des salaires, l’ouverture du débat sur le statut de la Fonction publique et enfin le droit à la liberté syndicale.

Anis S.

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