Invité hier à l’émission « Tahaoualate » de la radio Chaîne I, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harrouabia s’est longuement étalé sur les dernières réformes introduites dans son département et a apporté quelques éclaircissements sur les motivations d’une telle démarche et ses répercussions sur la qualité du cadre et du diplôme algériens.Il a essayé tant bien que mal de combattre la réticence de certains experts, qui n’étaient pas très chauds pour ce nouveau système LMD, en argumentant qu’il était temps que le diplôme algérien s’universalise pour se conformer aux normes internationales. Il rappellera que les cadres algériens formés dans les universités ont pour la plupart, du mal à s’intégrer dans le marché de l’emploi, une fois leur diplôme en poche par manque de formation pratique et se voient obligés de suivre une formation supplémentaire pour valider leurs connaissances. Raison pour laquelle, ajoutera-t-il, ce nouveau système conçu en concertation avec les opérateurs économiques, permettra aux étudiants de faire connaissance avec le monde du travail pendant leur cursus universitaire et ils pourront être employés dans les sociétés nationales dès leur sortie de l’université.Interpellé sur les multiples grèves qui ont paralysé l’université et surtout sur la réaction de son département face à la prochaine grève de ce samedi, organisée par le CNES, et si son département envisage de faire appel à la justice, Harrouabia répondra implicitement que l’institution qu’il dirige se donne comme premier souci de défendre les intérêts de l’étudiant et de l’enseignant algériens dans le cadre de la loi, il enchaînera en disant que si le CNES a une autre lecture de la loi, il n’y aura que la justice qui pourra trancher.
H. Hayet