l Ce qui n’était qu’un voeu, chez la population, jusqu’à ce jour, vient enfin d’être exaucé. Le hammam du village où l’on retrouve les douches, fontaine et toilettes publiques, et qui était dans un état de délabrement innommable, est en train d’être complètement remis à neuf ces derniers jours. Pose de faïences, crépissage des murs, renouvellement des portes pour les sanitaires, pavage des sols…Cette rénovation a apporté un plus de charme au village, qui préserve ainsi un patrimoine de très grande valeur et qui était voué à la ruine. Les questions légitimes que se posent maintenant certains habitants sont les suivantes : “Comment le protéger d’éventuels actes de vandalisme et qui se chargera de son entretien ?” Le préposé à cette fonction, désigné par l’APC, émargeant au registre “AFS” ne peut pas à lui seul se charger d’une si lourde responsabilité, et les comités de quartier n’ont pas à ce jour discuté de la question. Pour l’instant, seul un homme (responsable auparavant d’une des quatre djemaâ du village) s’inquiète du sort de ce patrimoine et intervient souvent pour exhorter ou blâmer un enfant ou un jeune se conduisant mal. Mais lui-même nous dit qu’il est fatigué de jouer au “gardien du temple” et qu’il souhaite voir tout le monde s’impliquer pour éviter que l’anarchie ne s’installe et que ne soit pas détruit la nuit ce qui est construit le jour. Avis donc est lancé pour les comités, afin de règlementer l’usage de ce lieu dont l’importance est connue de tous. Avec cette rénovation combien esperée, réalisée par l’APC, les citoyens espèrent déjà que le gros de leurs problèmes tels : la réfection de la ligne électrique qui “date de Mathusalem” selon les notes du P/APC, le revêtement des deux pistes Handoura et Nadhor et enfin la régulation de la distribution d’eau potable, seront rapidement pris en charge. Réconfortés, en tout cas, les citoyens de Tifra le sont par la rénovation de leur “hammam”.
Boualem B.