A l’embouchure de Oued Larbaâ c’est déjà la Kabylie maritime. A cet endroit connu de tous, particulièrement par ceux qui ont l’habitude d’emprunter la RN 24 pour se rendre à Dellys ou Tigzirt, le GSPC a une nouvelle fois signé sa présence sanglante.Bombes et mortiers (heb-heb) de fabrication artisanales y ont été actionnées à distance, ce dimanche vers 11h, par une horde sanguinaire au passage d’un convoi des forces combinées de sécurité. L’embuscade meurtrière a eu lieu précisément, selon nos sources au lieu-dit Fernand, ex-domaine Colonial, situé à mi-chemin entre Souanène et Sahel Boubarak relevant de Sidi Daoud.Diaboliquement préparé, cette attaque, montre que l’organisation terroriste locale d’obéclience salafiste n’a pas perdu de son pouvoir de nuisance.En s’engageant dans un virage, les forces de sécurité qui escortaient, a-t-on signalé, un convoi de détenus – furent surprises par les fortes déflagrations de deux bombes artisanales et d’un heb-heb.Quatre soldats de l’ANP et un garde communal ont péri, suite à l’éclat des engins meurtriers. Alertées par les détonations, des patrouilles militaires d’une caserne voisine et une section de gendarmes ont fait mouvement en direction de cet endroit. Elles seront malheureusement violemment stoppées, elles aussi, par les assaillants, divisés en plusieurs groupuscules, positionnés qui derrière un monticule qui au milieu d’un verger.Les terroristes actionnèrent encore un heb-heb et font exploser d’autres bombes en même temps. Pris sous les feux des sanguinaires, 2 autres gendarmes seront mortellement touchés. On dénombre aussi 9 autres blessés.Les automobilistes qui empruntaient cet axe, juste après remarquaient encore les victimes gisant au bord de la chaussée, traces de poudre, douilles, clous, morceaux de fer (utilisés dans la fabrication d’engins destructeurs jonchaient sur le sol.D’autres renforts entrèrent immédiatement en action. Mais les terroristes dont le nombre exact n’a pu être déterminé, connaissant parfaitement les moindres recoins de cette zone, ont pu s’engouffrer dans les sentiers menant à leurs tanières.L’intervention des forces combinées de sécurité aura permis, tout au moins, a-t-on affirmé, d’empêcher ces hordes sanguinaires de récupérer les armes des militaires ciblés.Les victimes ont été aussitôt évacuées vers l’hôpital de Dellys.Attribué à la faction sanguinaire locale d’El Ansar supervisée par Hamid Saâdaoui Alias Yahia Abu El Haythem, ex-bras droit de Hassan Hattab, cet acte ignoble a profondément bouleversé les riverains qui espéraient le retour définitif à la quiétude.Le ratissage déclenché le week-en dernier au maquis voisin de Ghzerwal et le renforcement du dispositif ayant permis l’élimination d’un terroriste et la capture d’un autre, s’ajoutant à la neutralisation de 20 éléments du GSPC en moins de deux mois, n’a pas empêché l’horreur de recommencer.On pense cette fois-ci encore, que des serriates sanguinaires, soutenues par leurs réseaux, ont planifié ce coup brutal pour faire diversion, en vue de désserer la pression qui s’exerce sur leurs nombreux acolytes dans les maquis. D’autres observateurs locaux de la scène sécuritaire estiment eux qu’on est toujours en face d’une organisation sanguinaire qui veut en collaboration avec la mafia, relancer sa stratégie de la terreur au moment où se dessine une nouvelle politique de la réconciliation nationale. Il a eu certes, officiellement, plus d’une vingtaine de redditions en moins d’une année, à l’est de Boumerdès. Mais c’est lorsqu’on pense, sans doute, que les terroristes veulent la paix et la repentance, que ces derniers frappent.On appréhende, ici et là, d’autres coups meurtriers si l’on ne redouble pas de vigilance.
Salim Haddou